Que ce soit les craintes suscitées par la gouvernance Trump, la puissance grandissante de la Chine, la montée des nationalismes sur fond de crise migratoire tout comme les opportunités offertes par la technologie, le monde vit des imprévisibilités.
Dans la matinée du mercredi 7 novembre, trois ateliers préliminaires consacrés aux ambitions d’adhésion du Maroc à la CEDEAO ont lancé les travaux de la 11e édition des Medays. Des intervenants issus de neuf des quinze pays membres de cet ensemble sous-régional ont décortiqué les impacts d’une titularisation du Maroc au sein de l’organisation. « »Disruption », le mot s’est imposé pour expliquer à quel point le monde nous paraît aujourd’hui plus imprévisible. » Il faut dire que dans le choix de son thème, l’actualité internationale fournit au think tank marocain organisateur des Medays des arguments, notamment avec les «coups de force de Trump», les doutes d’une Europe qui se cherche, la montée des nationalismes exacerbés par les réactions à la migration, la proéminence de la Chine dans le jeu des relations internationales, mais aussi les révolutions technologiques.
Face à ce nouveau Monde qui se met en place, le Continent ambitionne aussi de trouver son paradigme afin de se faire une place entre la convoitise des puissances qui se ruent vers lui et les aspirations diverses et nouvelles de ses 1,2 milliard d’habitants. La réponse viendra peut-être du Continent qui pourrait, dans ce monde en mutation, créer une autre disruption, un nouveau paradigme qui pourrait inspirer le monde. Pendant quatre jours, la centaine d’intervenants, dont l’invité d’honneur est le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, va analyser ces ruptures et proposer des pistes. «Le forum MEDays, rappelle Brahim Fassi Fihri, est le lieu pour parler de ce nouveau Monde qui vient et dans lequel les pays du Sud voudront prendre toute leur place».
Avec centrafrique actu