Tendance Le mécénat d’entreprise progresse, selon le Baromètre de l’Admical publiés ce matin. Au delà de l’investissement financier qui n’est pas systématique, la démarche est à la portée de tous les chefs d’entreprise.
Sens, motivation, cohésion des équipes, fierté d’appartenance et de participer à une œuvre collective, image, notoriété etc… C’est un investissement dont on sait que le retour sera plus grand que la mise, assurent ceux qui s’y sont mis. Au nombre de 170.000, les entreprises mécènes sont de plus en plus nombreuses en France, selon le dernier baromètre de l’Admical qui fait ressortir qu’en deux ans, le total des budgets alloués par ces organisations est passé de 2,8 à 3,5 milliards d’euros.
Tenté par l’aventure ? Le mécénat n’est pas qu’une affaire de finances, même si plus l’entreprise est grande, plus son implication financière peut l’être.
Et il serait dommage de se priver de la démarche alors que les bénéfices sont réels. Pour Didier Janot, chef d’entreprise à Reims et président le club d’entreprises mécènes Prisme, le mécénat est « un outil d’entrepreneur avant d’être un outil de communication ». Alors que l’on compte une large majorité de TPE dans les entreprises mécènes, la motivation de ces dirigeants, selon Didier Janot, est de s’inscrire en tant qu’acteur dans leur environnement. « C’est une façon d’assumer sa responsabilité de chef d’entreprise », explique-t-il.
Un préalable s’impose toutefois avant de répondre par l’affirmative aux sollicitations_ la demande est forte.
Un investissement financier peut être mal perçu, si primes et augmentations ne sont pas au rendez-vous. Vérifiez que le projet est partagé par l’ensemble des collaborateurs. «Lorsque je suis sollicité par des porteurs de projet, je ne prends pas de décision seul. Je propose à mes collaborateurs que nous accompagnions gratuitement ces derniers », précise Didier Janot, en évoquant en particulier les « coups de main » que son entreprise de communication peut donner en matière de création de logo. Car les occasions de faire de l’entreprise un mécène sont multiples.
Au delà du gros chèque pour une fondation – et du régime fiscal à l’avenant – la démarche peut aller d’un mécénat de compétences à un simple prêt d’espace, ou d’accueil d’artistes. « La question à se poser est de savoir si l’implication du chef d’entreprises et des salariés fait sens pour l’entreprise », conseille Didier Janot .
La forme juridique peut se mettre progressivement en place. 45% des entreprises pratiquant le mécénat ne le déclarent pas.
Avec lesechos