Directeur Général du Conseil du Café-Cacao
Les grandes lignes des actions du Conseil du Café-Cacao
Bonjour Madame, pouvez-vous vous présenter à la population ?
Avant tout propos, permettez que je vous remercie d’emblée de l’opportunité que vous m’offrez de parler de ma structure par le canal de PME PMI Magazine.
Je suis Massandjé TOURE-LITSE, Directeur Général du Conseil du Café-Cacao.
Présentez-nous Le Conseil du Café-Cacao, qu’est-ce qui a motivé sa création ?
Présentation du Conseil du Café-Cacao.
Le Conseil de Régulation, de Stabilisation et de Développement de la filière Café-Cacao en abrégé ″Le Conseil du Café-Cacao″ a été crée par l’Ordonnance n°2011-481 du 28 décembre 2011. Il est placé sous la tutelle technique du Ministère de l’Agriculture et la tutelle financière du Ministère de l’Economie et des Finances.
- Pour mener à bien ses activités, Le Conseil du Café-Cacao s’est doté d’une organisation qui comprend :
Un Conseil d’Administration composé de douze (12) membres : six (6) représentants de l’Etat et six (6) représentants de l’interprofession de la filière café-cacao et de l’Association Professionnelle des banques, Etablissements Financiers et Assurance ;
- Une Direction Générale assistée de deux (2) Directions Générales Adjointes, dont l’une en charge des Opérations Commerciales et l’autre en charge de la Production, de la Durabilité et des Opérations Techniques ;
- Cinq (5) Directions opérationnelles : la Direction des Ventes, la Direction des Exportations, la Direction Opérations Techniques, la Direction de la Durabilité, de la prospective et des Projets et la Direction Administrative et Financière ;
- Treize (13) Délégations Régionales reparties sur toute la zone de production de café et de cacao afin d’assurer un suivi régulier des activités sur le terrain et la proximité du Conseil du Café-Cacao avec les producteurs ;
- Deux (2) Guichets uniques pour l’exportation du café et du cacao à Abidjan et à San Pedro.
Les motifs de la création du Conseil du Café-Cacao.
L’Etat Ivoirien, sous l’impulsion des partenaires au développement, a procédé à la libéralisation des filières café-cacao au cours des campagnes 1997/1998 pour le café et 1998/1999 pour le cacao.
Cette libéralisation qui se fixait pour objectif l’amélioration du revenu du producteur, s’est soldée par la suppression de la Caistab, la création de nouvelles structures de régulation et de gestion (BCC, FDPCC, ARCC, FRC), le remplacement du prix garanti bord champ par un prix indicatif, et l’exposition des producteurs aux aléas d’un marché en perpétuel mutation.
En termes de bilan, on relève, de l’opinion des opérateurs de la filière et des conclusions d’un certain nombre d’études, qu’après plus de dix années de pratiques, le système de commercialisation libéralisé n’a pas produit tous les résultats escomptés.
Dans sa volonté d’améliorer et de consolider le revenu du producteur de façon durable, le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, a fait le choix de reformer le système de commercialisation en vigueur, à travers le retour à un système qui garantisse au producteur un prix au moins égal à 60% du prix international.
Globalement, les grands axes de la réforme actuelle portent sur :
- La mise en place d’un prix garanti aux producteurs ;
- L’amélioration de la commercialisation intérieure ;
- La réorganisation de la production, l’amélioration de la productivité et de la qualité ;
- L’organisation et l’amélioration du bien être des producteurs.
Qu’est-ce qui fait la particularité du Conseil du Conseil du Café-Cacao ?
A la différence de l’époque de la libéralisation qui comportait plusieurs structures de gestion, Le Conseil du Café-Cacao est l’unique organe de régulation, de stabilisation et de développement de la filière café-cacao.
Quelle est la vision et la politique du Directeur Général du Conseil du Café-Cacao ?
La vision et la politique du Directeur Général du Conseil du Café-Cacao sont une résultante des missions confiées à l’organe de régulation, à travers les principales orientations fixées par le Gouvernement.
Cette politique est matérialisée par un plan d’actions dont la finalité se résume dans l’amélioration, de la productivité du verger, de la qualité de la production, des prix payés aux producteurs et de leurs revenus ; enfin toutes choses induisant la création de richesses et contribuant à la promotion du bien-être socio-économique des producteurs de café-cacao et de leurs communautés.
Les neuf (09) axes stratégiques de la politique actuelle portent sur les éléments suivants :
- L’amélioration de la productivité ;
- La lutte contre la maladie du Swollen Shoot ;
- Le Renforcement des capacités des institutions nationales ;
- L’amélioration de la qualité des produits marchands ;
- Rendre les Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) professionnelles ;
- L’amélioration du système de commercialisation intérieur et extérieur ;
- La diversification des sources de revenus des producteurs, notamment à travers la promotion des cultures vivrières ;
- La réalisation des infrastructures socio-économiques de base en milieu rural ;
- La promotion de la valorisation des produits par la transformation.
Quels sont les programmes ou les grandes lignes d’actions du Directeur Général pour les temps à venir ?
Avant même d’aborder les grandes lignes des actions futures, permettez moi de parler des différentes activités qui ont été réalisées par Le Conseil du Café-Cacao depuis sa création.
L’une des constantes dans les activités du Conseil du Café-Cacao consiste en la réhabilitation ou réalisation à travers le Fonds d’Investissement en Milieu Rural ou FIMR, des infrastructures en milieu Rural, dans les domaines de l’éducation, de la santé, des pistes de desserte agricole, de l’hydraulique villageoise et de la sécurité en milieu rural.
Au cours de la campagne 2012/2013, Le FIMR a permis d’exécuter les travaux suivants :
Au titre du volet piste de desserte agricole
La réhabilitation de plus de 5000 km de piste de desserte agricole pour un coût total de 17,3 Milliards de FCFA repartis comme suit :
– La réhabilitation de 2468 km de pistes dans les départements de Soubré, Sassandra, San-Pedro, Guéyo, Gagnoa, Divo, Lakota, Oumé, Sinfra, Daloa, Issia, Bouaflé, Aboisso, Grand-Bassam, Agboville, Alépé, Tiassalé, Grand-Lahou, Abengourou, Agnibilékrou et Bongouanou pour un coût total de 3,5 Milliards de FCFA.
– La réhabilitation de 970 km de pistes dans les départements d’Adzopé, Akoupé, Yakassé Attobrou, Divo, Lakota, Guitry et Fresco ; pour un coût total de 1,5 Milliards de FCFA.
– La réhabilitation de 1743 km de pistes dans les régions de la Marahoué, du Haut Sassandra, du Iffou, du Cavaly, du Bélier, du Moronou, du N’ Zi, du Tonkpi et du Guémon ; d’un coût total de 12,3 Milliards de FCFA. Les travaux sont en cours et seront achevés en 2014.
Au titre du volet santé
La réalisation d’infrastructures et la fourniture d’équipements sanitaires pour un coût total de près de 500 Millions de FCFA et répartis comme suit :
– La réhabilitation du dispensaire et la maternité de Wonséaly dans le département de Soubré; d’un coût total d’environ20 Millions de FCFA.
– L’acquisition de 16 ambulances équipées et médicalisées destinées à des centres de santé dans quinze (15) départements que sont, Abengourou, Grand-Lahou, Aboisso, Akoupé, Arrah, Vavoua, Duékoué, Sinfra, Sipilou, Fresco, San-Pédro, Guéyo, Toumodi, Divo et Soubré ; pour un coût total de 480 Millions de FCFA.
Au titre du volet éducation
La réalisation d’infrastructures et la fourniture d’équipements éducatifs pour un coût total de plus de 600 Millions de FCFA et repartis comme suit :
– La construction de 30 classes d’écoles primaires avec bureaux, de 16 logements de maître, de latrines et de cantines scolaires dans les départements de Soubré, M’Batto, Danané, Guitry, Zouan Hounien, Sassandra, Toulepleu et Gbagbam ; pour un coût total de plus de514 Millions de FCFA.
– L’acquisition de 1000 tables-bancs et de placards pour le compte du Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique au profit des écoles des zones de production de café-cacao pour un coût total de plus de 94 Millions FCFA. Ils ont été remis au Ministère précité en septembre
Au titre du volet hydraulique
La réalisation de 100 forages et la fourniture pose de 318 de pompes pour un coût total de plus de 1,15 Milliards de FCFAdans vingt neuf (29) départements que sont : Agboville, Adzopé, Yakassé Attobrou, Tiassalé, Divo, Lakota, Duékoué, Guiglo, Toulepleu, Bangolo, Biankouma, Danané, Man, Daloa, Vavoua, Issia, Zuénoula, Sinfra, Bouaflé, Tabou, Abengourou, Agnibilékro, Daoukro, Dimbokro, M’Bahiakro, Aboisso, Adiaké, Grand-Bassam et Tanda.
Au titre du volet sécurité
La réhabilitation des brigades de Gendarmerie de Grand Zattry et d’Okrouyo (Département de Soubré), pour un coût de 21 Millions de FCFA.
Au titre du volet électrification en milieu rural
Des travaux d’électrification à l’énergie solaire ontété initiés dans les départements de San-Pedro (Moussadougou), d’Agnibilékrou (Plywood) et d’Abengourou (Akati) comme projet pilote.