Le total bilan cumulé du secteur bancaire marocain s’est élevé à 1 271 milliards de dirhams en 2017 (environ 135 milliards de dollars), représentant 120% du PIB contre 118% en 2016, selon le dernier rapport sur la stabilité financière du pays.
« Cette évolution reflète notamment, du côté des emplois, une hausse du portefeuille titres et des crédits et du côté des ressources, une hausse des dépôts collectés auprès de la clientèle et une augmentation du refinancement sur le marché obligataire », commente le rapport publié fin juillet 2018 par l’ACAPS, l’AMMC et Bank Al-Maghrib.
Le total bilan connait ainsi une hausse de 6% en 2017, après 4,7% et 3,8% respectivement en 2016 et 2015.
Toutefois, le rapport indique que les banques marocaines ont réalisé, au cours du même exercice, un produit net bancaire de près de 46 milliards de dirhams, en décélération à 2% contre 3,4% en 2016.
« Ce ralentissement est imputable principalement à la baisse des résultats des opérations de marché qui ont reculé de 12,7% pour s’établir à 6,9 milliards de dirhams contre 7,9 milliards à fin 2016, conjugué à un redressement de la marge d’intérêts se situant à 30,9 milliards de dirhams à fin 2017 contre 29,7 milliards en 2016 », lit-on dans le document.
A noter que la taille du système financier marocain, mesurée par le total des actifs de ses composantes, est dominé par le secteur bancaire, qui en représente 90%. Son activité est centrée sur les métiers traditionnels d’intermédiation financière reflétée par le poids prépondérant des activités de détail au niveau des bilans des banques.
Structure
Selon le rapport, l’examen de la structure du bilan n’a pas connu de changements significatifs par rapport aux années précédentes. Du côté des emplois, note-t-il, les crédits à la clientèle, constituant la composante la plus importante, a connu une réduction de 1,2 point de base pour atteindre 58,6% en 2017, au profit d’un renforcement de celle du portefeuille titres, qui a augmenté de 1,1 point à 21,6%, enregistrant une hausse de 11,7% d’une année à l’autre après 9,7% en 2016.
Quant aux ressources, « leur structure s’est maintenue quasi stable et leur croissance a été tirée essentiellement par les dépôts collectés auprès de la clientèle, constituant près de 71% des ressources collectées ».
Avec financial