Le Liban a fêté vendredi la récupération de cinq pièces antiques vieilles de plus de 2.400 ans et d’inspiration hellénistique, ayant été volées durant la guerre civile qui a ravagé le pays entre 1975 et 1990.
Disparus en 1981 des entrepôts archéologiques de Byblos, au nord de Beyrouth, les cinq objets ont été retrouvés sur le site du dieu phénicien de la guérison Eshmoun. Un communiqué du ministère de la Culture a précisé que ces pièces antiques volées ont refait surface sur «le marché international des antiquités».
Une tête de taureau en marbre blanc de taille réelle d’une valeur de presque 1,2 million de dollars, datant d’environ 360 avant J.C., deux torses en marbre datant des 4e et 6e siècles avant J.C., un autre torse masculin, qui date du 5e siècle avant J.-C, ainsi qu’une statue en marbre blanc, représentant un jeune garçon vêtu d’une longue tunique portant une inscription en phénicien, figurent parmi les cinq pièces d’antiquité retrouvées.
«Nous sommes engagés autant que possible à rapatrier les pièces qui ont été volées au Liban durant la guerre», a déclaré le ministre de la Culture, Ghattas Khoury, lors d’une cérémonie au Musée de Beyrouth marquant le retour des cinq pièces, rappelant le lancement de la campagne “notre patrimoine n’est pas à vendre», menée conjointement avec l’Unesco, pour “contrer le trafic illégal d’antiquités”.
Durant la guerre civile, de nombreux sites archéologiques du Liban ont été partiellement pillés. Le musée national de Beyrouth, situé sur la ligne de démarcation qui divisait la capitale, n’a pas échappé aux ravages.