Alors qu’il devait être adopté avant le début de l’année, le budget 2017 vient à peine d’être soumis au parlement. Jeune Afrique vous en présente les grandes lignes.Le projet de loi de finances 2017 est enfin lancé dans le circuit législatif. Après son adoption en conseil de gouvernement, le projet de budget a été présenté aux parlementaires, jeudi 27 avril, par le ministre des Finances Mohamed Boussaid.
L’argentier du royaume qui rempile pour un second quinquennat a tenu à rappeler le contexte particulier de l’élaboration de ce projet, alors qu’un nouveau gouvernement vient d’être nommé. Le ministre des Finances a également tenu à préciser que la mise en œuvre du budget 2017 se fait à un rythme normal, y compris pour les dépenses d’investissement.
Ce projet de loi de Finances 2017 table sur un taux de croissance de 4,5%. Il prévoit également de limiter le déficit budgétaire à 3% du PIB et de maîtriser le taux d’inflation à 1,7%. Il est également question de créer 23 768 emplois dans la fonction publique, en plus de 11 000 emplois contractuels avec les académies régionales d’éducation pour le recrutement d’enseignants.
Des mesures qui vont faire grincer des dents
Le budget général de l’État en 2017 s’élève à 398,3 milliards de dirhams (36,5 milliards d’euros), soit 3,8% de plus qu’en 2016. Les dépenses ordinaires s’élèvent à quelque 215 milliards de dirhams, dont 106 milliards pour la masse salariale publique, et plus de 27 milliards d’intérêts et de commissions relatifs à la dette. Les dépenses d’investissement, quant à elles, s’élèvent à 63,5 milliards de dirhams.
Enfin, le projet de loi de Finances renferme plusieurs mesures censées encourager l’investissement privé. Parmi celles-ci, on peut citer l’exonération d’impôts sur les sociétés des entreprises industrielles nouvellement créées, et ce pendant cinq ans, ou encore l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée durant 36 mois pour une partie des entreprises.
D’autres mesures vont davantage faire grincer des dents, comme l’application d’une taxe nouvelle sur les locaux professionnels. Ce qui risque de donner lieu à des débats houleux dans l’hémicycle. Les débats dureront entre un et deux mois.
Avec Jeune Afrique