Le conglomérat familial marocain Palmeraie annonce vouloir engager 3 milliards de dirhams – environ 275 millions d’euros – d’ici 2020 dans l’industrie, l’éducation, les mines et l’agriculture.
Au Maroc, le nom de Palmeraie renvoie directement aux luxueux hôtels et résidences du quartier chic de Marrakech, représentant les premiers projets du conglomérat de la famille Berrada et la source d’inspiration pour sa raison sociale. Mais le groupe Palmeraie (également nommé B/Group) est aussi un acteur industriel et des services ambitieux. Avec ses 3000 collaborateurs et son 1,5 milliard de dirhams de chiffre d’affaires (environ 139 millions d’euros), en 2015, il couvre différents pôles allant de l’industrie à l’éducation en passant par les mines et l’agriculture. Pour asseoir la notoriété de Palmeraie dans ces domaines, le groupe vient d’investir dans une large campagne institutionnelle. L’occasion également de faire connaître son ambitieux plan de développement sur les cinq prochaines années.
Baptisée « Cap 2020 », la feuille de route stratégique de Palmeraie Industries & Services (à ne pas confondre justement avec Palmeraie Développement, l’autre entité du groupe) passe par le doublement des effectifs et la réalisation d’investissements de l’ordre de 3 milliards de dirhams. « Ce plan de développement CAP 2020 propose une stratégie et une approche pour créer des pôles d’excellence à même de répondre aux besoins de croissance du Maroc », explique Saad Berrada Sounni, président de Palmeraie Industrie.
De la farine de poissons à la literie
40% de l’enveloppe d’investissement devrait être dédiée au pôle agricole (« PalmAgri »), un domaine où le groupe fait à peine ses premiers pas, mais où il s’est déjà constitué une assiette foncière de 3000 hectares. « Avec une montée en puissance graduelle, le pôle agriculture est déterminé à se positionner comme un acteur majeur dans la production agricole et de l’industrie de transformation dans le futur », a souligné le management de Palmeraie à l’occasion d’une conférence de presse.
Pour le pôle industriel (« PalmIndus »), 700 millions de dirhams sont réservés pour les cinq prochaines années. La première opération dans ce domaine devrait concerner la création d’une unité de transformation de farine de poissons en Mauritanie.
Autre projet phare : « l’accompagnement des besoins futurs du groupe Renault (mais aussi de PSA, en cours d’installation) que nous fournissons déjà en mousses isolantes pour véhicules », explique Jalil Skalli, directeur général, en charge de ce pôle. Les investissements dans l’industrie devraient également concerner la marque phare du groupe, Dolidol (leader dans le marché de la literie), pour une expansion en Afrique.
Pour le pôle minier (« PalmMines »), ce sont 600 millions de dirhams qui seront investis dans les prochaines années pour la valorisation de deux permis. Enfin, le pôle éducation (PalmEdu) devrait connaître des investissements, notamment pour l’élargissement du réseau d’écoles belges au Maroc (EBM, la première a ouvert ses portes il y a deux ans à Casablanca), mais aussi pour installer un nouveau réseau d’établissement scolaires propre à Palmeraie. Autant dire que le groupe industriel de la famille Berrada est sur tous les fronts.
Jeune Afrique