Une collection d’images sur la période 1525-1955
La restauration de Dar El Oddi est l’œuvre de vrais professionnels pour une période de deux ans, permettant à cette maison familiale de garder aussi bien son ancienne architecture que son aspect traditionnel spécifique de la région.
Dar El Oddi vient d’ouvrir ses portes aux Tétouanais et aux visiteurs de la Colombe blanche. Cet espace culturel est destiné à abriter une exposition permanente sous le thème «Visions de Tétouan, XVIème-XXème siècles». Situé à l’ancienne médina de Tétouan, ce projet occupe une maison traditionnelle de la famille El Oddi, dont les locaux ont été entièrement restaurés et aménagés pour accueillir cette initiative, permettant de mettre en valeur le patrimoine architectural de la Colombe blanche. Cette exposition se compose d’une collection d’images de Tétouan sur la période 1525-1955.
C’est un voyage magique à travers des reproductions autorisées de peintures, mais aussi des originaux de gravures, de cartes postales et de timbres. Financé entièrement par une initiative privée pour un investissement total de 5 millions de dirhams, ce projet a pu voir le jour grâce à «une longue investigation menée auprès de différents organismes à travers le monde, aussi bien des musées, des instituts que des bibliothèques, pour réunir toutes les images exposées, mais aussi le fruit d’un travail passionné de collection de cartes postales et de timbres d’époque», selon les initiateurs du projet Dar El Oddi.
La restauration de Dar El Oddi est l’œuvre de vrais professionnels pour une période de deux ans, permettant à cette maison familiale de garder aussi bien son ancienne architecture que son aspect traditionnel spécifique de la région. Ca projet a nécessité, d’un autre côté, 18 mois pour l’agencement de l’espace et le montage de l’exposition permanente.
S’étendant sur une superficie couverte de plus de 200 m2, cette maison se compose de sept salles d’exposition dont quatre sont dédiées aux peintures, gravures et cartes postales. Une cinquième salle est consacrée aux timbres et une autre aux différents autres supports d’images de l’époque, tels que des posters, des revues ou des livres. Ce projet consacre la dernière salle à la récupération de la maison. Ce qui permet aux visiteurs de découvrir quelque 120 images appartenant à 40 auteurs issus notamment d’Espagne, de France, du Royaume-Uni ou d’Allemagne, ainsi qu’une collection de 350 timbres-poste et de 200 cartes postales.
En plus de l’exposition permanente, Dar El Oddi prévoit, en coordination avec d’autres institutions, l’organisation des conférences, l’édition de publications et la promotion de la recherche autour de l’histoire et la culture de Tétouan. «Cet espace représentera sûrement une émulation pour la récupération de notre patrimoine architectural et un bon exemple d’investissement dans l’industrie de la culture, avec des conséquences certaines sur le développement du tourisme, ce qui est générateur d’emplois et de richesse pour notre pays», ajoute la même source.
Avec aujourdhui.ma