Jeudi 12 janvier, Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement marocain, a indiqué à la presse que Mohammed VI se rendrait à Addis-Abeba à l’occasion du sommet de l’Union africaine. Il doit défendre la réintégration du royaume chérifien au sein de l’organisation continentale.
Au lendemain de cette annonce, le Premier ministre marocain a indiqué qu’il réunirait ce vendredi, à la demande du souverain, les chefs des partis représentés aux deux assemblées. D’autant qu’avant l’éventuel retour du Maroc dans l’Union africaine (UA), les deux chambres du Parlement marocain doivent ratifier l’acte constitutif de l’organisation panafricaine.
Le 10 janvier, lors d’un Conseil des ministres consacré principalement à l’UA, Mohammed VI avait déjà appelé les deux chambres à accélérer cette ratification, alors que les négociations pour la formation du futur gouvernement sont dans l’impasse depuis plus de trois mois, et que le Parlement ne s’est pas réuni depuis les législatives d’octobre.
Solution inédite
Pour l’instant, aucune date n’a encore été fixée pour la séance du Parlement, qui devrait avoir lieu avant le sommet de l’UA. Mais la réunion de la Chambre des représentants ce vendredi, alors que le pays est sans gouvernement, constituera une situation inédite.
Cette première session de la Chambre doit aussi permettre d’élire son président ainsi que ceux des différentes commissions. Cela devrait donner lieu à une intense bataille politique entre le Parti justice et développement (PJD, islamiste) du Premier ministre Benkirane, majoritaire, et une alliance de quatre partis, portée par le Rassemblement national des indépendants, libéral (RNI).