C’est une première dans l’histoire du Maroc. La chambre des représentants doit élire son président ce lundi, alors même que le gouvernement n’est pas encore formé. Elle doit par la suite adopter le texte permettant au Maroc de réintégrer l’Union africaine avant le prochain sommet de l’organisation.
Si les chefs des partis ont finalement accepté de sortir le Maroc de « la bouillabaisse politique » qui dure depuis plus de trois mois, c’est qu’il y a urgence. Le nouveau président de la chambre des représentants sera élu, ce lundi 16 janvier, même si le Maroc n’a pas encore de gouvernement.
À l’origine de cette urgence, une directive royale demandant à l’institution législative d’adopter l’acte constitutif de l’Union africaine (UA), dont le sommet s’ouvrira le 20 janvier à Addis Abeba.
Pour mettre toutes les chances de son côté, le Maroc veut aller à ce sommet avec tous les documents exigés pour sa réintégration. Mais tant que le Parlement était en panne, ces documents ne pouvaient pas être validés.
Coup de pression royale
Depuis la demande formulée par le roi en Conseil des ministres le 10 janvier, les représentants politiques impliqués dans les discussions pour la formation du gouvernement ont la bougeotte.
Entre Abdelilah Benkirane, Aziz Akhannouch et la coalition que ce dernier dirige (Mouvement populaire, MP, Union socialiste des forces populaires, USFP et Union Constitutionnelle, UC), les téléphones ne cessent de sonner pour trouver une solution.
Avec JeuneAfrique