Le groupe pharmaceutique marocain Sothema a inauguré, le 28 janvier, la première usine de production de médicaments anticancéreux issus de la biotechnologie en Afrique.
Située dans la ville de Bouskoura (20 km au sud de Casablanca), la nouvelle usine a été inaugurée en présence du ministre marocain de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Elle fabriquera de traitements anticancéreux à base de biosimilaires, avec l’appui de la société biotechnologique russe Biocad. Ces médicaments, dont les prix seront 30% moins cher que ceux pratiqués actuellement, seront commercialisés au Maroc et dans d’autres pays africains.
« En lançant la production des anticancéreux issus de biotechnologie dans sa nouvelle usine de Bouskoura, les laboratoires Sothema participent à apporter au royaume son autonomie et sa sécurité sanitaire et, in fine, aux patients marocains et africains un traitement innovant de qualité et surtout accessible», a déclaré la directrice générale de Sothema, Lamia Tazi.
«Produire localement des anticancéreux issus de biotechnologie, à des prix largement inférieurs à ceux des produits importés, a plusieurs avantages majeurs. D’abord, la réduction du taux de mortalité dû au cancer, parce que selon les experts, en Afrique les décès engendrés par cette maladie concernent majoritairement des patients n’ayant pas eu accès aux soins en raison des prix élevés des traitements. Ensuite, cela permet à notre pays de réduire le déficit de sa balance commerciale», a-t-elle ajouté.
Les biosimilaires, tout comme les médicaments biologiques, sont produits à partir d’une cellule, d’un organisme vivant ou un dérivé de ceux-ci. Présentant les mêmes propriétés que des biomédicaments de référence, ils ne peuvent cependant pas être commercialisés avant que les brevets des médicaments copiés ne soient tombés dans le domaine public.
Avec agenceecofin