Viandes, fruits, légumes, sucre… Dans toutes les filières confondues, la digitalisation et la robotisation dans le secteur de l’agroalimentaire commencent à prendre petit à petit leur chemin. En témoigne l’intérêt grandissant des professionnels de l’industrie agroalimentaire pour ces technologies innovatrices.
C’est dans ce cadre que s’est tenue le 17 avril 2018 à Casablanca une rencontre organisée conjointement par la Chambre de commerce suisse, la Fédération nationale de l’agroalimentaire, l’ONUDI et Abb sous la thématique «Technologies innovatrices et digitalisation au service de l’industrie agroalimentaire». S’exprimant lors de cette réunion, Massimo Baggi, ambassadeur suisse à Rabat, a expliqué que l’agriculture au Maroc reste un secteur de référence et que la Suisse de par son savoir-faire dans le domaine est fortement présente au Royaume, notamment à travers le soutien qu’elle apporte à la production de l’huile d’argane ou encore sa présence aux côtés des producteurs de viande rouge pour améliorer cette filière.
S’agissant de l’utilisation des technologies dans l’agroalimentaire, l’ambassadeur suisse a rappelé que son pays ne dispose pas de plantations de café dans ses Alpes et pourtant il est le plus grand exportateur de café en Europe grâce notamment aux technologies, au savoir-faire dans le domaine et la présence de multinationales comme Nestlé ou encore Nespresso. «Aujourd’hui le secteur agricole ne peut pas être réduit à la simple production de denrées alimentaires, il y a les questions technologiques qui s’imposent», explique-t-il. En termes de coopération, il souligne que la Suisse est «aux côtés du Maroc pour aborder les questions de fiscalité qui sont très importantes pour le secteur agroalimentaire, ou encore les questions liées à la sécurité alimentaire, qui sont essentielles pour les consommateurs».
Pour Khaled Torbey, directeur général d’ABB Maroc (société spécialisée dans les technologies de l’énergie et de l’automation), «le progrès technologique impacte la production industrielle et on s’attend d’ici 5 ans que les 2/3 des usines dans le monde soient digitalisées». Pour lui, le secteur de l’agroalimentaire au Maroc doit rester dans la course. Ainsi, le secteur est confronté à plusieurs challenges dont la qualité, la sécurité, la maîtrise des coûts, l’hygiène et le respect des objectifs de durabilité.
Avec aujourdhui.ma