La filière oléagineuse marocaine enregistre, depuis 2012, une évolution moyenne annuelle de la productivité de 57 %. C’est ce qu’a révélé la Fédération interprofessionnelle des oléagineux (FOLEA) lors de la 11e édition du SIAM qui s’est achevée à Meknès, le 1er mai 2016.
Si ces résultats sont excellents, ils sont essentiellement dus au succès du contrat-programme de relance de la filière, signé en 2013 par la fédération avec l’État. « Depuis la signature du contrat-programme il y a tout juste trois ans, nous avons réussi à multiplier la production d’oléagineux au Maroc par près de dix. Notre objectif ultime est d’élargir le taux de couverture des besoins du pays en huiles, d’augmenter le revenu des agriculteurs et réduire les importations d’huiles raffinées et de tourteaux, avec ce que cela implique comme impact sur la balance commerciale du royaume», a déclaré le directeur général de Lesieur Cristal et président de la FOLEA, Samir Oudghiri Idrissi.
En présence d’Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, il a ainsi expliqué que la collecte de tournesol et de colza est passée de 2 800 tonnes, en 2012, à plus de 22 000 tonnes en 2015. Cette tendance à la hausse devrait se consolider, la FOLEA tablant sur une récolte avoisinant les 45 000 tonnes, d’ici la fin de l’année en cours, en raison notamment des faibles pluies actuelles. En effet, cette faiblesse de la pluviosité devrait inciter beaucoup d’agriculteurs ayant perdu leurs cultures céréalières à se tourner vers la culture du tournesol qui est une culture du printemps.
Les acteurs de la filière se fixent désormais pour objectif, à l’horizon 2020, une moyenne de 18 q/ha pour le tournesol, et 20 q/ha pour le colza. De quoi atteindre des volumes de 150 000 tonnes de graines de tournesol et 82 000 tonnes de graines de colza, soit une production totale de 95 000 tonnes d’huile brute, représentant 20% de la consommation nationale.
Avec agenceecofin.com