L’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib au 3e trimestre 2018 fait ressortir des résultats qui ne présentent pas de changements majeurs par rapport au trimestre précédent.
Le climat général des affaires dans l’industrie au titre du 3e trimestre de 2018 aurait été «normal» selon 65% des patrons sondés et «défavorable» selon 33%. Par branche d’activité, la proportion des industriels qualifiant le climat des affaires de «normal» s’est établie à 80% dans l’«agro-alimentaire» et dans le «textile et cuir», à 69% dans la «mécanique et métallurgie» et à 48% dans la «chimie et parachimie». Pour ce qui est des industriels déclarant un climat des affaires «défavorable», leur proportion varie entre 15% dans le «textile et cuir» et 47% dans la «chimie et parachimie». L’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib (BAM) fait aussi ressortir des résultats sur les conditions d’approvisionnement. Elles auraient été «normales» selon 72% des industriels et «difficiles» selon 26% des entreprises sondées. Par branche d’activité, la proportion des entreprises indiquant des conditions d’approvisionnement «normales» varie entre 62% dans la «chimie et parachimie» et 87% dans la «mécanique et métallurgie». En revanche, 38% des entreprises de la «chimie et parachimie», indiquent des conditions d’approvisionnement «difficiles». S’agissant du stock des matières premières et demi-produits, il se maintient, selon la majorité des chefs d’entreprises.
Conditions et coûts de production
Concernant l’évolution des effectifs employés durant les trois derniers mois, 76% des industriels déclarent une stagnation et 17% une hausse. Par branche, 87% des industriels de la «chimie et parachimie» s’attendent à une stagnation et 11% à une hausse. Ces proportions sont, respectivement, de 71% et 23% dans le «textile et cuir» et de 65% et 25% dans la «mécanique et métallurgie». Dans l’«agro-alimentaire», 76% des opérateurs déclarent une stagnation des effectifs employés et 16% une baisse. Pour les trois prochains mois, 52% des industriels s’attendent à une stagnation des effectifs employés et 20% à une baisse. Par ailleurs, au troisième trimestre 2018, les coûts unitaires de production auraient enregistré une hausse dans l’«agro-alimentaire» et dans le «textile et cuir» et une stagnation dans la «chimie et parachimie» et dans la «mécanique et métallurgie». D’un autre côté, la situation de la trésorerie a été jugée «normale» par 56% des industriels et «difficile» par 36%. La proportion des entreprises indiquant une situation «normale» de la trésorerie est de 68% dans l’«agro-alimentaire», 62% dans le «textile et cuir», 58% dans la «chimie et parachimie» et 43% dans la «mécanique et métallurgie». Selon les industriels, les difficultés de trésorerie seraient en liaison avec l’accroissement des charges non financières, l’accentuation des difficultés de recouvrement et le resserrement des délais fournisseurs.
Financement et investissement
L’accès au financement bancaire a été jugé «normal» selon plus de 90% des patrons de l’«agro-alimentaire» et de la «chimie et parachimie». Toutefois, 68% et 37% des entreprises opérant respectivement dans la «mécanique et métallurgie» et dans le «textile et cuir» indiquent un accès «difficile». Les dépenses d’investissement, elles, auraient connu une hausse dans l’ensemble des branches d’activité à l’exception de la «chimie et parachimie» où elles auraient plutôt baissé. Pour le prochain trimestre, 39% des industriels anticipent une stagnation des dépenses d’investissements et 28% une hausse.
Avec leseco.ma