Les États-Unis utilisent aussi leurs sous-marins pour pirater les réseaux et systèmes d’information d’autres nations, selon le Washington Post.
Défense, surveillance et cyberattaque… Les États-unis équipent également leurs sous-marins pour infiltrer les réseaux et systèmes d’autres États, rapporte le Washington Post. L’information n’est pas nouvelle, mais elle fait l’objet d’un autre éclairage. Et ce après publication et analyse de documents de la NSA (Agence nationale de sécurité américaine) exfiltrés par Edward Snowden en juin 2013.
Dans les années 1970 déjà, le gouvernement américain avait ordonné à ses sous-marins militaires de se connecter aux câbles sous-marins installés au large de la Russie. Et ce pour espionner des communications émanant du bloc soviétique.
Aujourd’hui, certains sous-marins américains sont équipés d’antennes capables d’intercepter et manipuler les communications de tiers. Les données peu protégées par le chiffrement sont tout particulièrement ciblées. La surveillance massive pratiquée par la NSA s’inscrit dans ce mouvement.
Lutte informatique offensive
En une semaine, la Marine américaine effectuerait des centaines « d’exploitations de réseaux informatiques tiers » (Computer Network Exploitation – CNE) pour les services de renseignement américains, selon un billet de blog de 2015 dont le Washington Post s’est fait l’écho.
C’est notamment le cas de l’USS Annapolis. Toujours en service dans l’US Navy, il serait l’un des premiers sous-marins dotés de capacités de lutte informatique offensives. « Annapolis et ses semblables sont les agents infiltrés de la nouvelle cyberguerre », ont écrit l’an dernier William M. Arkin, spécialiste du renseignement américain, et le journaliste d’investigation Adam Weinstein.
Ces sous-marins « se rapprochent de l’ennemi quel qu’il soit – à l’intérieur de leur zone de défense – pour s’infiltrer, tromper et pirater. Ils le font par le biais d’antennes et de systèmes de collecte. Certains d’entre eux sont des dispositifs uniques conçus pour atteindre une ou des cibles spécifiques ». Pour compléter ces capacités, la Marine américaine prévoit de doter ses engins de drones sous-marins (UUV).
Avec Silicon