Marie Ange Kouamé-N’Dia était jusque-là conseillère spéciale du premier ministre Amadou Gon Coulibaly, chargée de l’assurance maladie. Depuis ce jeudi 25 octobre, cette députée (qui ne siégeait pas) de Sakassou, issue du PDCI, n’est plus membre du cabinet du premier. « Un choix », confie-t-elle, sans expliquer si elle a été démise ou qu’elle a démissionné. Une chose est certaine, ces derniers temps, elle avait pris ses distances avec le RHDP. Voici sa déclaration qui l’a définitivement séparée de Gon.
Pour votre information une plainte a été déposée contre la liste du candidat Jacques Mangoua par le candidat Jean Claude Kouassi (candidat du RHDP) auprès de la Chambre Administrative de la Cour suprême. Cette requête porte essentiellement sur le vote dans la circonscription de Sakassou, où votre élu a été désignée Directrice de campagne par le candidat Jacques Mangoua .
Indûment accusée pour fraude, bourrage des urnes, incitation à vote de mineurs, utilisation de cartes de personnes décédées, je vous dois des éclaircissements. Je ne me sens ni de près ni de loin concernée par des contre-vérités qui ne sont que des inepties. Notre équipe a travaillé d’arrache- pied sans moyens, ni tee-shirt. Les cadres impliqués dans la campagne ont utilisé leurs propres véhicules, leurs ressources financières et leur foi pour obtenir ce résultat.
Des acteurs de la campagne ont été détournés qui par de l’argent qui par des propositions de postes. Nos chefs ont eu la promesse d’être cadeautés de villas à l’issue des résultats du scrutin. Nos jeunes devaient tous devenir policiers, douaniers, instituteurs ou gendarmes. Ah, les concours, ils sont devenus une monnaie d’échange pour certains dans ce pays ! Malgré toutes ces propositions alléchantes rien n’y fît. On leur a fait mordre la poussière.
Dans la tribu Ngbedjo constituée de 16 gros villages, qui ont voté massivement pour la liste PDCI, le Secrétaire de section du PDCI et photographe de son état le sieur Julien (son épouse, coiffeuse fait partie de la liste de Jean Claude Kouassi) a réquisitionné nos PV. Nous avons porté plainte auprès de la Cour royale qui a envoyé une mission rencontrer le chef de tribu et les chefs de village, ainsi nous avons pu récupérer nos PV.
Où sont les fraudeurs? Qui sont les fraudeurs ? Question que je me pose en attendant notre plainte. Chers tous, même en annulant le scrutin de Sakassou, ce monsieur est encore lamentablement battu. Une question nous turlupine l’esprit : pourquoi ne demande-t-il pas une reprise du scrutin à Djebonoua, son territoire d’origine, où il a été battu par tous les candidats en lice ? Autre chose à souligner le plaignant a obtenu zéro voix à Bouake sous-préfecture.
Jean Claude, cher grand frère que j’affectionne tant, tu es humilié chez toi et tu veux bruyamment la gloire chez les autres, surtout à Sakassou ! De grâce ressaisis-toi. Tu sais que je suis descendante de par mon père de Mamie Agathe. Nous sommes Fafouê donc parents originaires de la principauté de Mampong, dans le royaume Ashanti au Ghana. De grâce, épargne la honte à la famille. Je t’ai dit de te retirer et que tu n’allais pas gagner. Ne mentez plus à nos patrons, de grâce, respectez-les.
Pourquoi vouloir toujours martyriser notre département ? Les cadres de notre communauté qui rêvent de la destruction du Royaume, surtout avec l’aide de certains de nos enfants réduits à l’esclavage alimentaire, n’y arriveront pas, même avec l’argent du contribuable. Ils seront maudits par nos ancêtres.
En outre il s’est permis d’exiger mon renvoi pour non- soumission. Avec son équipe, ils ont établi la liste des cadres actifs dans cette campagne pour préparer leur éviction des postes qu’ils occupent dans l’administration.
Honte à tous les bourreaux du Royaume !
Vanité des vanités, tout est vanité !
L’humilité précède la gloire, l’orgueil précède la chute : cela est biblique.
« SAKASSOU A VOTÉ MASSIVEMENT POUR LE PRÉSIDENT HENRI KONAN BÉDIÉ, AVEC PARFOIS PRÈS DE 100% DANS CERTAINS BUREAUX DE VOTE »
Je ne vendrai jamais le siège du Royaume et surtout pour des ambitions personnelles. Rappelez-vous en 2010, Sakassou a voté massivement pour le président Henri Konan Bédié, avec parfois près de 100% dans certains bureaux de vote. Le président d’alors Laurent Gbagbo a fait invalider le scrutin. L’histoire se répète. Le directeur de campagne était Odette Kouamé. Malgré ma loyauté et mon respect des institutions, je n’ai pas peur, rassurez-vous. Je ne recherche que la grâce de Dieu et non celle des hommes. J’assumerai mon entière responsabilité.
Il y a tout un système mis en place pour nous déstabiliser à Sakassou. Dans les jours à venir je ferai une déclaration que je voudrai participative. Nous devons résister à l’inféodation en cours, organisée par quelques éléments perdus.
Avec ivoire soir