Le marché financier tanzanien, le Dar es Salaam Stock Exchange, retrouve un certain équilibre en ce début de semaine, après une précédente semaine fortement marquée par une correction négative qui s’est traduite par un faible niveau du volume et de valeur des transaction.
Pour les deux premiers jours, de lundi et mardi, la valeur des titres négociés sur ce marché a déjà atteint le montant cumulé de 335,08 millions de shillings (1000 shillings = 0,45 $). La barre des 462,38 millions de shillings tanzaniens de valeur des transactions effectuées sur ce marché la semaine dernière sera dépassée d’ici vendredi prochain. « À mon avis, après l’extension de l’introduction en bourse de Vodacom, les investisseurs, principalement les particuliers, mettent une grande partie de leurs ressources sur le marché primaire (IPO) » a expliqué Raphael Masumbuko, le directeur général de l’intermédiaire boursier tanzanien Zan Securities.
Ce qui semble confirmer cette hypothèse est le fait que, durant cette précédente semaine, les investisseurs locaux étaient cédant à hauteur de 99% alors que les investisseurs étrangers ont été acquéreur a hauteur de 94,7%, ce qui, selon les analystes tanzaniens, signifie que les investisseurs tanzaniens réduisent leurs positions sur certains de leurs actifs, afin d’acheter des actions Vodacom.
La semaine actuelle, rendue à son troisième jour, est assez volatile. Après avoir débuté sur une valeur des échanges de 288 millions de shillings lundi 24 avril, elle a plongé mardi 25, à seulement 48 millions de shillings de titres échangés. Durant ces deux séances, les investisseurs locaux ont été majoritairement acheteurs, mais ont aussi continué de dominer sur le compartiment des cessions.
Même si les chiffres sont moins importants qu’en 2016, la valeur des échanges sur les obligations tanzaniennes continue d’être assez soutenue. Elle a atteint 4,8 milliards de shillings lundi, avant de chuter à seulement 800 millions mardi 25 avril. L’explication donnée est que, face à la volatilité du marché, les institutionnels se réfugient sur les obligations étatiques. Ces dernières affichent de meilleurs rendements, avec plus de stabilité.
Mis à part Vodacom Tanzanie, d’autres opérateurs télécoms, notamment Tigo, Airtel et la filiale du vietnamien Viettel, doivent encore lancer leurs processus d’introduction boursière selon une volonté politique nationale. En raison de leurs capacités à générer de gros bénéfices, les sociétés de télécommunication attirent de nombreux investisseurs.
Avec agenceecofin