Le marché financier de la zone UMOA, regroupant 8 pays d’Afrique de l’ouest s’est particulièrement distingué ces dernières années par son dynamisme exceptionnel. Pas moins de 13,5 milliards de dollars y ont été mobilisés depuis sa création en 1998, selon des estimations à la date du 31 décembre 2017, soit une moyenne annuelle de 694 millions de dollars.
Avec ses 13,5 milliards de dollars mobilisés sur une période de 9 ans, le marché de l’Union monétaire Ouest-africaine (UMOA) confirme son dynamisme, également salué par le ministre du Budget Sénégalais, Birima Mangara. Ce dernier a souligné, ce lundi 04 juin à Dakar, en marge d’une rencontre sur marché financier de l’UMOA, le dynamisme des économies de l’Union, en relevant une évolution des agréments délivrés aux acteurs qui sont passés de 150 en 2015 à 179 en mars 2018. En effet, le marché de l’UMOA, regroupant huit pays ayant comme monnaie commune le franc CFA, a permis de mobiliser depuis sa création en 1998 plus de 7 500 milliards de FCFA, environ 13,5 milliards de dollars américains au 31 décembre 2017.
Levier de financement d’entreprises régionales
S’exprimant en marge de la Journée d’information et de sensibilisation sur le marché financier de l’UMOA qui se tient au CESAG, le Centre africain d’études supérieures en gestion de Dakar, Birima Mangara a affirmé que «entre 1998 et 2017, 80 % des ressources levées sur le marché financier régional ont été destinées au financement des Etats de l’Union et particulièrement aux secteurs de l’énergie, de la télécommunication et des infrastructures». L’UMOA regroupe huit pays, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. En prenant l’exemple du son pays, Mangara a souligné que le marché financier de l’UMOA a déjà eu à financer des entités comme l’Etat Sénégalais mais aussi des entreprises d’envergures dont la société de télécommunication la SONATEL, l’entreprise public d’électricité la SENELEC ou encore les Industries chimiques du Sénégal (ICS), productrices de phosphates. L’évolution du marché financier ouest-africain est surtout visible à travers sa bourse des valeurs régionales, la BRVM.
La BRVM : une vitrine de l’UMOA
«La bourse régionale des valeurs mobilières commune aux huit pays de l’UEMOA affiche au 31 mars 2018 une capitalisation boursière totale de 9831 milliards de FCFA, soit environ 10% du PIB de l’Union», a indiqué le ministre du Budget.
La BRVM occupe la sixième place au classement des bourses africaines derrière les bourses Nigériane, Sud-Africaine, Egyptienne, Kenyanne, Marocaine et se targue d’une capitalisation boursière de plus de 17, 4 milliards de dollars, soit 9 800 milliards de FCFA. La BRVM est constituée de 45 sociétés cotées et de 41 lignes obligataires. Ce dynamisme exceptionnel a valu à la BRVM, au cours de ses trois dernières années, le titre de «la bourse africaine la plus performante et la plus innovante». Des performances appréciables dans le développement d’un marché financier régional, mais qui ne doivent pas occulter les importants retards des pays membres dans des domaines prioritaires de développement. «Malgré les avancées notées sur le marché financier sous régional, les secteurs prioritaires de développement de nos Etats comme ceux de l’éducation, de l’énergie, du transport et de la santé pour ne citer que ceux-là, nécessitent encore des besoins de financement importants», a reconnu le ministre Sénégalais du Budget.
Avec latribune