La valeur du marché alimentaire urbain en Afrique subsaharienne (ASS) pourrait passer de 150 milliards $ en 2010, à 300 milliards $, d’ici 2030. C’est ce que révèle l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans l’édition 2017 de son rapport sur « La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture ».
Cette croissance sera portée principalement par l’accroissement de la population urbaine en Afrique.
En effet, selon le rapport, le continent qui possède déjà le taux d’urbanisation le plus rapide de la planète, devrait voir le nombre de ses habitants urbains atteindre 770 millions en 2030, contre 470 millions en 2015.
Cette tendance sera particulièrement prononcée en Afrique de l’Est où 26% de la population vit déjà en zone urbaine, et en Afrique de l’Ouest où cette part est de 45%. Dans cette dernière région, le Nigéria qui compte déjà 88 millions de résidents urbains (sur un total de 170 millions d’habitants), pourrait compter 160 millions de résidents urbains d’ici 2030, et 350 millions, d’ici 2050.
Selon la FAO, ce boom démographique en zone urbaine associé à l’augmentation du revenu par habitant, s’est déjà traduit ces dernières années par le changement des habitudes de consommation en ASS.
Ainsi, la demande en céréales ou de racines, et de tubercules, a baissé en intensité pour laisser place à une forte consommation de poissons, de viande, d’œufs, de produits laitiers, de légumes, de matières grasses et plus globalement de produits alimentaires transformés.
D’après l’Organisation, en Afrique orientale et australe, les urbains consomment déjà 52% de la nourriture produite et cette part est projetée pour s’établir à 67%, à l’horizon 2040.
Avec agenceecofin