Après Jean-Baptiste Le Hen, place à Mame Astou Diouf Sow. C’est la nouvelle représentante résidente du Fonds monétaire international (FMI) au Burkina Faso. Les questions macro-économiques et macrofinancières sont sa tasse de thé puisqu’elle est titulaire d’un doctorat de l’université de Montréal en ces matières. Cette spécialiste de la haute finance internationale nourrit de grandes ambitions pour le Burkina Faso. C’est une posture bien intéressante au moment où le pays se démène pour sa relance économique.
En octobre 2016, après une audience avec le Chef de l’Etat, Mame Astou SOW/DIOUF déclarait : « C’est un honneur pour moi d’avoir pu rencontrer Son Excellence Monsieur le Président du Faso et discuter avec lui. Je l’ai félicité, lui, et par devers lui le peuple burkinabè pour avoir relevé le défi de la démocratie. Le Burkina Faso est maintenant cité en exemple dans tous les pays et cela se reflète positivement sur toute l’Afrique. J’ai aussi salué l’adoption du Plan national de Développement économique et social (PNDES) qui est aussi un grand défi. Le Fonds monétaire international (FMI) est engagé à soutenir la mise en œuvre de ce plan, et nous soutenons totalement ses objectifs. Le FMI a toujours été disposé à soutenir les autorités dans leurs activités pour œuvrer à augmenter les richesses du pays, la création d’emplois et aussi l’amélioration des conditions de vie des populations. Nous sommes toujours aux côtés du Burkina Faso pour cela ». Cet engagement sera traduit en actes concrets sous le leadership de Mme Sow qui dispose d’un background assez bien fourni en la matière.
Avant de rejoindre le FMI en 2007, elle a monnayé ses talents chez Orange Sénégal et à la Banque mondiale. Elle connait également très bien les réalités économiques du Burkina Faso. 03 ans durant, elle a travaillé sur le pays en tant qu’économiste principale en charge des questions fiscales et de la dette. Représentante Résidente du FMI, elle s’évertuera à optimiser le soutien du Fonds aux autorités, faciliter la remontée d’information aux autorités compétentes, développer des programmes de renforcement des capacités à travers des formations, stages,…
Les fruits de l’engagement sont déjà visibles dans la mesure où la revue de décaissement de la dernière tranche de 2016 a porté sur 3, 7 milliards de FCFA ce qui donne une enveloppe de 18, 7 milliards de FCFA comme contribution financière totale du FMI en 2016. Une autre contribution supplémentaire du FMI est également à venir en 2017 suite aux décisions du conseil d’administration de décembre 2016. Pour 2017, l’appui du FMI sera déterminant alors que les projections font état d’une croissance de près de 7% pour le pays cette année.
Avec ecodufaso.com