Pour Ethel Sennhauser, directrice principale du département de l’Agriculture de la Banque mondiale, chaque pays peut aspirer à devenir un grand producteur agricole, a -t-elle souligné en début de semaine dernière, à l’occasion du séminaire “Investir dans l’alimentation et l’agriculture : mobiliser le système alimentaire pour réduire la pauvreté et partager la prospérité” organisé par la Banque mondiale à Bamako.
Et des opportunités sont à saisir. Ainsi, elle estime que l’Afrique subsaharienne sera confrontée sur 2015-2030 à une forte croissance de la demande d’huiles végétales et de viande. Or, si le Mali -qui compte 0,7 tête de bétail par personne- est le principal exportateur d’animaux vivants en Afrique de l’ouest, il est un gros importateur net de produits de viande et de lait. Si des infrastructures de transformation performantes étaient mises en place et étaient opérationnelles, le Mali pourrait se positionner aisément sur l’échiquier régional et continental pour offrir des protéines animales de qualité, estime-t-elle, rapporte Maliweb.
Des opportunités existent aussi dans la filière fruits.
Et la responsable de la Banque mondiale de rappeler que le Mali dispose de 40 millions d’hectares de terres cultivables (au 3ème rang en Afrique de l’Ouest après le Nigeria et le Niger), du plus grand potentiel d’irrigation de la région du Sahel (560 000 ha) et de vastes plaines alluviales, d’un climat favorable avec 300 jours d’ensoleillement par an, de 200 à 1000 millimètres de précipitations par an permettant la production de céréales et de légumes pour les zones sèches et pluviales.
Sans oublier les opportunités qu’offre la démographie, avec l’arrivée de près de 200 000 jeunes ouvriers agricoles sur le marché de l’emploi chaque année jusqu’à l’horizon 2035.