Il ne se passe plus un jour sans qu’un jeune africain innove, invente ou entreprend. Aujourd’hui plus que jamais, l’Afrique a besoin de ce visage neuf. L’Afrique doit penser local et agir local s’il faut la développer et espérer de pouvoir absorber ces millions de jeunes africains en âges de travailler.Cette vision des choses, Malcolm Lumbala, jeune congolais de à peine 26 ans en a fait un leitmotiv. Il rêve d’une grande Afrique et c’est donc tout naturellement qu’il embrasse le monde de l’’entrepreneuriat où, depuis quelques années il essaye de résoudre les problèmes d’eau ce grand fléau dont souffre l’Afrique.
Nous l’avons rencontré pour vous.
A : Et si tu te présentais en quelques mots ?M Lumbala : Malcolm Lumbala, j’ai 26 ans. Je suis fondateur et directeur général de la société “The Pure Water Tech” basée à Londres. J’ai fait mes études de commerce en France, au Canada, en Angleterre et j’ai fini aux États-Unis. C’est grâce au basketball, que je faisais en parallèle à mes études, que j’ai pu voyager.
A : Qu’est ce qui rend votre entreprise des eaux particulière, différente des autres ?M Lumbala : Nous avons une nouvelle technologie qui arrive à capturer l’humidité de l’air ambiant pour la transformer en eau potable. Nous avons une gamme de produits qui va de 20 à 20 000 litres d’eau potable par jour. Nous avons 5 distributeurs en Afrique mais nous travaillons aussi avec certains gouvernements africains pour proposer cette technologie qui va servir à aider la population.
A : D’ après votre présentation, vous étiez destiné au basketball, d’où vous vient cette idée de génie ?M Lumbala : J’étais dans un appartement au Canada où il y avait beaucoup d’humidité et on m’a dit d’acheter un humidificateur. Au bout de 2 heures, la cuve était remplie de plus de 3 litres et toutes les 2 heures, je jetais au moins 3 litres d’eau. C’est à partir de là que tout a commencé. Je me suis dit que toute cette eau gaspillée pouvait sans doute être recyclée en eau potable. J’ai pris contact avec des ingénieurs, on a fait des recherches, développé le produit et on a dû le présenter à plusieurs ministères de la santé pour pouvoir obtenir les autorisations pour les exploitations, car il s’agit évidemment d’un secteur très contrôlé.
A : Et cette eau que vous récupérez est-elle destinée à une consommation alimentaire ? pouvons-nous la boire ?M Lumbala : Oui, l’eau que l’on récupère est entièrement potable. Il y a plusieurs filtres et des UV qui éliminent tout ce qui est pollution, on a vraiment un circuit très contrôlé. Il y a 5 étapes dans la machine pour réussir à avoir une eau 100% potable.
A : Quel est votre public cible ?M Lumbala : On peut alimenter chaque foyer, mais pas uniquement. Nous pouvons alimenter en eau potable chaque bâtiment, chaque école, hôpital, parc public, il n’y a aucune limite. La seule condition est d’avoir de l’humidité et de la chaleur, c’est pour cela que nous sommes principalement basés en Afrique, c’est un continent qui réunit parfaitement ces 2 critères.
A : D’après la fiche technique du produit, il est possible de la faire fonctionner connecté à différentes sources d’électricité ?M Lumbala : Si vous avez la possibilité de la brancher, vous pouvez, sinon, on peut la jumeler avec un petit panneau solaire.
A : Pouvons-nous dès lors parler d’une révolution industrielle ?M Lumbala : Révolution totale oui, mais les grandes entreprises comme EDF connaissent ce système. Elles ne veulent simplement pas l’utiliser parce que ce n’est pas assez rentable.
A : D’après vos dire les grandes boites minimiseraient ce procédé car peu rentable et pourquoi pas vous ?M Lumbala : Les grandes entreprises, quand elles arrivent dans un pays africain, veulent tout refaire : les canalisations, les conduits… Ce sont des milliards et des milliards d’euros d’investissement !Nous, on propose un produit haut de gamme aux gouvernements. Si c’est pour un hôpital, on peut donner 500 litres par jour, on a vraiment une gamme large, c’est pour cela que les gouvernements aiment notre produit, sans parler de notre prix très compétitif comparé aux grandes compagnies qui veulent vraiment s’installer dans le pays, faire d’énormes travaux et partir. Nous, on s’installe dans le pays et on continue parce qu’on fait aussi de la maintenance sur tous nos produits.
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