Les émoticônes envahissent l’open space. Vous savez, les smileys en ponctuations, ou les emojis, ces petites têtes jaunes qui sourient en coin, ou qui clignent de l’oeil. Il y en a des centaines aujourd’hui, et ils se glissent de plus en plus souvent dans nos emails et textos professionnels.
Les linguistes parlent de véritable “révolution du langage”, dans l’entreprise comme ailleurs. Dans certaines entreprises, les émoticônes ont rendu des formules typiques complètement désuètes. Un directeur commercial raconte ainsi que dans son service, “le ‘cordialement’ à la fin d’un mail atteint aujourd’hui les limites du ridicule”. Il affirme que dans les mails entre collègues, on l’a remplacé par un smiley clin d’oeil, ou un visage grimaçant dans les moments difficiles…
L’émoticône peut changer tout le sens du message
Alors il convient de prendre des précautions lorsqu’on utilise des smileys dans sa communication au bureau. Pas question d’envoyer un petit coeur à son chef. Mais ils sont bien pratiques pour mettre du second degré, ou tempérer un propos.
Attention, encore faut-il en maîtriser les subtilités, parce qu’un seul émoticône peut changer tout le sens du message. Par exemple, envoyer à votre collègue le message “c’était vraiment une bonne réunion” avec un smiley qui sourit n’a pas du tout le même sens que “c’était vraiment une bonne réunion” avec un emoji qui ronfle.
Bannir le smiley négatif
Pour être sûr de ne pas se tromper, voici 4 règles à suivre, sur lesquelles s’accordent les coachs:
1. On respecte la culture de l’entreprise: si personne ne met de smileys, on s’en passe. Mais si les autres le font, on est presque obligé de le faire. Sinon vos messages seront perçus comme secs, distants, hautains.
2. Privilégiez le smiley positif, celui qui sourit, dans vos échanges professionnels. Pour renforcer un remerciement ou un compliment, ou pour mieux faire passer une plainte. Si vous commencez un mail par “merci de veiller à l’avenir à …”, terminez avec un smiley sourire.
3. L’émoticône négatif (celui qui n’est pas content) est peu utilisé au bureau. Et quand il l’est, c’est pour exprimer de l’empathie. Jamais de la colère ou de l’ironie. Surtout avec votre patron. Un “merci pour l’augmentation” ponctué d’un smiley contrit lorsque vous n’êtes pas content de son montant, c’est vraiment déconseillé.
4. “Less is more”: vos mails professionnels ne doivent pas finir par ressembler à des rébus.