La maison du Burkina sera bâtie sur un espace de 3977 m2. Le complexe immobilier en deux parties, comprendra un immeuble bas d’un à trois niveaux, une tour de 17 étages pour des bureaux et deux niveaux de parking en sous-sol.
“Maison du Burkina”: Le contrôleur général de l’Etat saisi pour ouvrir une enquête
Au Plateau, quartier des affaires d’Abidjan capitale économique de la Côte d’Ivoire, les travaux de la « Maison du Burkina » vont bon train. Une maison tant rêvée par les ressortissants du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. L’appel à contribution des autorités diplomatiques du pays des Hommes intègres, à Abidjan en 1996, a eu un écho favorable.
Sans hésitation aucune, ils ont adhéré à la cotisation initiée à hauteur de 1500 FCFA sous forme de quittance sur le prix de la carte consulaire. Depuis 1996 donc des prélèvements sont faits et aujourd’hui les ressortissants du Burkina Faso en Côte d’Ivoire sont surpris d’apprendre que leur État n’a aucune trace de ces cotisations après près de 17 ans de sacrifice.
C’est d’ailleurs pourquoi, dans le cadre de la lutte contre l’impunité, les malversations, les détournements, le mouvement du 23 novembre, mouvement de la société civile de la diaspora burkinabè a saisi le Contrôleur général de l’Etat (Burkina Faso), par courrier en date du 28 juin 2016, pour enquêter sur les cotisations levées pour la construction de la « Maison du Burkina », à Abidjan.
« Pour que cette opération de cotisation soit un succès, les autorités diplomatiques et consulaires ont inclus les 1.500 FCFA dans le prix de la confection de la Carte d’Identité Consulaire qui était au prix de 3.400 FCFA », explique dans sa plainte Moumouni Pograwa, coordonnateur général du mouvement, dénommé N23. Même pour ceux qui en cas de perte désirait se faire établir un duplicata, il fallait encore payer cette quittance de 1500 FCFA.
Poursuivant, M. Pograwa souligne que les autorités diplomatiques malgré les interpellations de leurs compatriotes n’ont jamais daigné faire un état des lieux et dresser le bilan financier de cette opération. « Jamais une réponse favorable n’a été donnée à la communauté », insiste l’auteur de la plainte.
« Cette affaire qui couve et perdure depuis 1996 risque de provoquer de sérieux troubles, car la communauté Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire croit qu’elle a été victime d’une escroquerie, d’un détournement et d’un abus de confiance de la part des fonctionnaires de l’Etat envoyés en Côte d’Ivoire pour garantir leur épanouissement dans le pays frère qu’est la Côte d’Ivoire », prévient le plaignant.
Pour Moumouni Pograwa, la sortie d’Alpha Barry, ministre des Affaires Etrangères; de la Coopération chargé des Burkinabé de l’Étranger sur la Radiodiffusion télévision du Burkina (Rtb) le 26 juin 2016 est la « preuve qu’il y a eu bel et bien malversations ». A propos de cette affaire, le ministre Barry a affirmé : « Nos parents ont cotisés plusieurs années mais nous ne savons pas où est cet argent ».
“Maison du Burkina: Près d’un milliard de souscription volontaire”
C’est le 27 mars 2014 que l’ex-ministre d’Etat, ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolé a posé à Abidjan-Plateau la première pierre de cette bâtisse qu’il a voulue digne de la représentation diplomatique de son pays en Côte d’Ivoire.
Ce projet, avait indiqué, l’ex-ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, S.E.M Justin Koutaba est l’initiative de la communauté burkinabé en Côte d’Ivoire. Pour la construction de cet édifice, « les souscriptions volontaires à travers la carte consulaire s’élèvent à près d’un milliard de francs CFA », avait-il précisé.
La maison du Burkina sera bâtie sur un espace de 3977 m2. Le complexe immobilier en deux parties, comprendra un immeuble bas d’un à trois niveaux, une tour de 17 étages pour des bureaux et deux niveaux de parking en sous-sol.
Cette maison va abriter l’ambassade et le consulat général du Burkina Faso, une résidence pour les autorités, une salle de conférence de 800 places climatisée, quatre cabines de traduction simultanée, une salle d’exposition, des bureaux pour les associations et des boutiques.
Avec FratMat