Une étape supplémentaire de l’ancrage d’Ankara à Moscou dans le domaine crucial et sensible de l’industrie de guerre sera la mise en œuvre des plans de fourniture par la Russie de moteurs pour premier chasseur de style turc, le TF-X.
Le directeur pour la coopération internationale de l’entreprise publique russe de défense Rostec, Viktor Kladov, a dit à Ria Novosti dans ses déclarations lors du salon Eurasia Airshow à Antalya, que la Russie pouvait fournir des moteurs pour le chasseur que la Turquie prévoit de construire, et a annoncé que dans quelques jours des experts turcs se rendront en Russie, car la Turquie est « particulièrement intéressée par la co-production d’avions et d’hélicoptères ».
La Turquie a fait de l’investissement dans l’industrie de la défense une priorité, et les industries de défense turques mobilisent des milliards de dollars dans des projets non seulement pour répondre aux besoins des forces armées turques, mais aussi pour l’exportation.
Le projet le plus ambitieux de l’industrie de la défense turque est la production de chasseurs turcs, alors que la production de véhicules aériens sans pilote (UAV) est déjà en cours. Si cette information est confirmée, il s’agira d’un autre coup dans les relations déjà fragiles d’Ankara avec Washington et l’Occident, à un moment où les attaques des dirigeants turcs, dont Erdogan lui-même, contre Donald Trump et les autres leaders européens qui soutiennent les Kurdes en Syrie ont atteint un sommet et dépassent souvent les limites.
L’insistance de la Turquie pour l’achat des S-400 est maintenant une source permanente de friction avec Washington, de même que l’accord sur la construction de la première centrale nucléaire en Turquie par le russe Rosaneft.
Selon la même source, le plan de production du chasseur TF-X attend la bénédiction officielle de Erdogan, alors que les deux plus grandes compagnies de défense turques, Aselsan et Turkish Aerospace Industries, ont déjà signé un protocole d’accord pour le programme dans lequel le gouvernement turc allouera 1,178 milliards de dollars. Elles n’attendent plus que le feu vert de Erdogan, qui a montré un intérêt personnel pour ce plan, pour commencer à le mettre en œuvre, selon les responsables de Turkish Defense News.
R.International