Les élections communales ont lieu vendredi 31 juillet, dans deux jours. Sur les 7 320 candidats aux mairies de Madagascar, seulement 6 % sont des femmes (443). La représentativité des femmes en politique doit donc encore être améliorée. De plus, seulement la moitié des femmes en âge de voter sont inscrites sur les listes. Pour améliorer la situation, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) tente de sensibiliser la population.
Seulement 6 % des candidats aux élections communales sont des femmes. C’est trop peu, explique Jonas Mfouatie, représentant adjoint du PNUD à Madagascar : « Dans un pays où seulement six ministres sur 30 sont des femmes, où nous avons 20 % de femmes à l’Assemblée nationale, je ne pense pas qu’on puisse se dire qu’on est satisfait. Et pour que le problème soit résolu à Madagascar, il faudrait que la loi sur la parité soit adoptée. »
A travers ses engagements internationaux, notamment le protocole de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), Madagascar est tenu d’appliquer la parité. Mais les blocages culturels sont encore trop vivaces, selon le représentant adjoint du PNUD. « Il y a des régions de Madagascar où la femme n’a pas droit à la parole, où la femme a besoin de l’autorisation du mari pour participer et pour s’inscrire sur les listes électorales. Ce qui n’est pas acceptable du tout. »
Le PNUD sensibilise donc les chefs de famille, les chefs de village, organise des séances de porte-à-porte, ou des évènements – comme des concerts – pour expliquer que la femme a toute sa place en politique. « Il faut qu’il y ait des femmes élues, parce que les femmes ont des compétences dont le pays a besoin, elles ont un savoir-faire et un savoir-être dont le pays a besoin pour se développer », défend Jonas Mfouatie.
Avec RFI