L’ancien président de la Transition malgache, entre 2009 et 2014, est officiellement candidat à l’élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu le 7 novembre 2018. En tournée depuis plusieurs semaines dans tout le pays, Andry Rajoelina a officialisé sa candidature depuis la capitale, Antananarivo, devant environ 6 000 partisans réunis au palais des sports Mahamasina.
Après quatre heures de meeting aux allures de « show à l’Américaine », où chanteurs et musiciens populaires malgaches se sont succédé ; après un discours d’une heure et demie, l’ancien chef de l’Etat officialise sa candidature.
« Aujourd’hui, le 1er août 2018, moi Andry Rajoelina, je déclare officiellement ma candidature à l’élection présidentielle ! Je vais me présenter à l’élection pour faire avancer Madagascar. Je ne suis pas un candidat de parti, je suis le candidat du peuple malgache ! »
Chez les soutiens de l’ex-maire d’Antananarivo, tous vêtus de orange, couleur de leur leader, c’est l’euphorie. « Andry Rajoelina prezida », peut-on lire sur des banderoles à son effigie.
Jouant la carte du renouveau, l’ancien chef de file de la « révolution orange » l’assure : il n’est plus le même qu’en 2009. « Je n’étais pas prêt en 2009. Mais le Andry Rajoelina de 2018, ce n’est pas le Andry Rajoelina de 2009, Mesdames et Messieurs. J’ai surmonté des épreuves. J’ai changé. Je me suis préparé et je suis prêt maintenant ! »
Sa première mesure s’il est élu : supprimer le Sénat, trop coûteux selon lui. Et réinvestir dans la création d’universités.
Andry Rajoelina est devenu chef de l’Etat à seulement 34 ans en 2009, après que l’ancien président Marc Ravalomanana a été contraint à la démission par l’armée. Une situation que de nombreux observateurs avaient qualifiée de coup d’Etat.
Avec RFI