Madagascar a bénéficié en fin de semaine dernière d’un financement de 100 millions de dollars de la part de la Banque mondiale et du Partenariat mondial pour l’éducation. Selon les sources officielles malgaches et la Banque mondiale, cette enveloppe servira à améliorer les acquis scolaires dans les deux premiers cycles de l’éducation de base sur la grande île africaine.
Pour l’amélioration de l’apprentissage dans l’éducation de base, Madagascar peut compter sur le soutien à l’international. La grande île africaine s’est vue octroyée un appui de 100 millions de dollars par la Banque mondiale à travers l’Association internationale de développement (IDA) et par le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE).
Ce financement, le plus grand jamais accordé en soutien à l’éducation à Madagascar selon la Banque mondiale, comprend une allocation de 55 millions de dollars de l’IDA et une allocation de 45,7 millions de dollars du GPE.
D’après les sources officielles malgaches, les fonds serviront à appuyer la mise en œuvre des réformes prévues dans le Plan sectoriel de l’éducation 2018-2022 du pays. «Le plan national de développement de Madagascar accorde la priorité aux services sociaux tels que l’éducation, la santé, l’aide sociale, l’eau et l’assainissement. Ce financement est indispensable au renforcement du système éducatif et au développement des aptitudes professionnelles requises pour accroître le capital humain du pays. Le gouvernement malgache s’engage à faire en sorte que toutes les conditions soient réunies en vue de la bonne mise en œuvre du plan », a déclaré Vonintsalama Sehenosoa Andriambolona, ministre malgache des Finances et du Budget.
Du côté du GPE, on estime que ce financement est une bonne nouvelle pour le pays de Madagascar alors que des actions dans ce secteur de l’éducation sont indispensables. «Partenaire du GPE depuis 2005, Madagascar a témoigné d’un profond attachement à la prestation d’une éducation de qualité à un nombre croissant d’enfants», a déclaré Alice Albright, directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation. «Ses activités dans ce domaine sont indispensables à l’édification de la nation», a-t-elle ajouté.
Pour sa part, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar, Coralie Gevers, a estimé que ce projet va surtout permettre de renforcer le développement humain des enfants. « Le Cadre de partenariat-pays du Groupe de la Banque mondiale avec la République de Madagascar vise en premier lieu à renforcer le développement humain des enfants. La croissance solidaire et durable passe avant tout par un bon départ dans la vie», a-t-elle laissé entendre.
1 000 centres d’apprentissage précoce
A en croire les sources gouvernementales, ce financement permettra d’améliorer la fréquentation scolaire, de réduire les taux d’abandon et de mieux préparer les enfants à l’école. Il permettra également d’accroître le nombre de mots correctement lus de 24 à 35 par minute et de ramener le taux de redoublement (des deux premières années) à 12% ou moins des élèves par an.
Pour atteindre ses objectifs, le projet prévoit la création de 1 000 centres d’apprentissage précoce, en association avec les collectivités locales, et la construction de 800 salles de classe aménagées, avec des toilettes et de l’eau courante. Il vise l’inscription de 4,6 millions d’enfants dans le primaire et de 80 000 enfants dans des centres d’apprentissage précoce, ainsi que la formation de 35 000 instituteurs, de 6 500 éducateurs communautaires préscolaires, de 4 000 membres de conseils d’administration d’écoles communautaires et de 20 000 directeurs d’école et responsables locaux.
Alors que 80 % des enseignants, soit 80 000, n’ont pas reçu de formation professionnelle et n’ont pas les aptitudes pédagogiques, le projet prévoit aussi le renforcement de la formation des enseignants surtout dans les domaines de la lecture et du calcul.
Notons que le projet ambitionne d’atteindre plus de 4,7 millions de bénéficiaires. Aussi, si les résultats visés sont atteints dans les écoles participantes, les circonscriptions scolaires (CISCO) et les directions régionales de l’éducation (DREN), le projet prévoit un financement supplémentaire de 29 millions de dollars.
Avec tribuneafrique