Les Premières dames de Côte d’Ivoire et du Ghana, Mmes Dominique Ouattara et Lordina Dramani, ont signé mardi à Abidjan une déclaration conjointe pour matérialiser leur engagement à lutter ensemble contre la traite transfrontalière et les pires formes de travail des enfants.
“En dépit des actions engagées, de nombreux enfants sont encore impliqués dans les pires formes de travail des enfants dans notre pays et dans la sous-région”, a indiqué Mme Dominique Ouattara lors de la cérémonie de signature.
Citant des études récentes, elle a estimé qu’”environ 4.000 enfants seraient encore victimes de la traite transfrontalière en Côte d’Ivoire”.
C’est une “une situation préoccupante qui interpelle tous les acteurs et qui nécessite des actions encore plus vigoureuses”, a-t-elle poursuivi non sans souligner que la “collaboration entre les pays voisins est primordiale” pour éradiquer le phénomène.
“La signature de cette déclaration d’engagement témoigne de notre volonté de nous impliquer davantage sur la question, nous avons jugé opportun de conduire un engagement entre nos deux pays et nous avons décidé de fédérer nos efforts pour protéger nos enfants”, a-t-elle ajouté.
La Première dame du Ghana, Lordina Dramani Mahama, a pour sa part déploré le fait qu’en Afrique, “plus de 30 millions de personnes sont encore victimes de la traite transfrontalière”, un trafic qui rapporte sur le continent, selon de sources onusiennes, plus de 32 milliards de dollars à ses acteurs.
Ce constat implique que la Côte d’Ivoire et le Ghana multiplie leurs efforts pour mettre un frein à ce phénomène, a-t-elle dit.
La Côte d’Ivoire et le Ghana sont, respectivement, premier et deuxième producteur mondial de cacao, une culture dans laquelle les enfants sont exposés aux pires formes de travail.
Pour lutter efficacement contre la traite transfrontalière et les pires formes de travail des enfants, Dominique Ouattara a signé en 2011 un accord similaire avec la Première dame du Mali et en 2013 avec la Première dame du Burkina Faso.
Ces deux pays sont les régions de provenance de la majorité des enfants objet de traite transfrontalière et utilisés comme main d’oeuvre dans les plantations de cacao.