Le français a de moins en moins la côte à Bruxelles. Dans un rapport annuel sur l’emploi de la langue française au sens large, le ministère de la culture et de la communication montre combien la francophonie a reculé au sein de la Commission européenne – essentiellement au profit de l’anglais.
Si en 1997, 40 % des textes étaient rédigés en français, la langue de Molière n’en représentait plus que 5 % en 2014. Inversement, en 1997, 45 % des textes étaient rédigés en anglais avant d’être traduits dans les autres langues de l’Union ; ils étaient plus de 80 % en 2014.
Cette diminution est néanmoins moins importante au Parlement européen, où le français résiste mieux (23,77 % des textes en 2014, en croissance depuis 2008). Mais dans la pratique, les élargissements à l’Est des années 2000 se sont traduits par un recours accru à l’anglais comme langue de communication.
avec lemonde