L’enveloppe d’un montant exact de 10 milliards 209 millions 725 mille 345 FCFA, a reçu le quitus du conseil d’administration (Ca) réuni jeudi dernier, sous la houlette de Maurice Tchuenté qui en est le président.
Comme il est de coutume, les budgets de toute institution, vu les défis majeurs qui prennent du volume avec le temps, sont appelés à croitre. Mais, ce ne fut pas le cas le 21 décembre dernier à la salle des Actes de l’université de Yaoundé II (UY II) à Soa, lorsqu’il fut question pour Maurice Tchuenté et ses Hommes, de voter le budget 2018 de cette institution. Moins de 11 milliards FCFA, pour un budget en baisse de presque deux milliards FCFA, en regard de celui de 2017 (12, 3 milliards).
Il s’agit dans le détail, de 6 milliards 124 millions 441 mille 354 FCFA pour le fonctionnement, et 4 milliards 85 millions 284 mille pour l’investissement. Intrigué par cette baisse que ne comprendrait pas le premier venu, votre reporter s’approche d’un enseignant en Gestion de l’université, et lequel a requis l’anonymat.
« Le plus important pour un budget, c’est son caractère réaliste. Il ne s’agit pas voter un chiffre sensationnel donnant du tournis, et qui par la suite, ne permettrait pas à l’université d’atteindre ses objectifs. Aussi, ce budget 2018 de l’université de Yaoundé II, parce que réaliste, n’aura-t-il pas d’effets négatifs sur le bon fonctionnement de notre école », nous confie ce Chargé de cours.
Pour Maurice Tchuenté le Pca de l’UYII, il s’agit de « poursuivre le travail titanesque des pères fondateurs de cette institution et construire l’identité et la réputation de l’université de Soa sur certains piliers. Il s’agit entre autre de dispenser des formations de qualité qui préparent les étudiants à une insertion professionnelle. Nous devons travailler à ce que notre institution cesse d’apparaître une charge pour l’Etat, malgré la resctriction budgétaire ». Et l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur de rappeler qu’il est plus que jamais temps pour l’UYII, de payer la dette de plus d’un milliard FCFA que lui réclament divers prestataires de services.
Pour le Pr Adolphe Minkoa She le recteur de l’UYII, l’école fait encore face à de nombreuses difficultés : eau potable ; latrines indécentes voire inutilisables ; fréquentes coupures du courant électrique entre autres. Une litanie de besoins dont le recteur de l’UYII n’avait pu faire l’exhaustivité pendant son discours de rentrée solennelle en septembre dernier.
Vivement que les quatre milliards FCFA échéant à l’investissement, absorbent une bonne part de ces difficultés dont les toilettes et l’électricité aux dires des étudiants interrogés au campus de l’UYII par Camer.be, demeurent les plus urgentes.
Avec camerounweb