Le président français, Emmanuel Macron, a encore été interpellé par les Togolais de la diaspora, sur la situation politique que vit leur pays d’origine depuis août 2017. A Aachen en Allemagne ce jeudi, le chef de l’Etat français qui sortait d’un entretien avec des étudiants, n’a pas pu manquer aux cris des Togolais.
Le petit monde composé d’hommes, de femmes et d’enfants qui arboraient fièrement le drapeau togolais, ont lancé plusieurs phrases au nombre desquelles « nous sommes fatigués de la politique togolaise », « 51 ans, ça suffit », « sauvez-nous, nous en avons marre », « aidez-nous, nous souffrons », « nos parents sont toujours bastonnés », « la complicité française en Afrique, on en a marre ».
Dans cette ville allemande, M. Macron a aussi reçu réaction à la réponse qu’il avait donnée aux Togolais qui l’interpellaient au sujet de la crise togolaise aux Etats-Unis. Pour ce groupe de manifestants togolais, l’Union africaine (UA) qui selon le président Macron est à pied d’œuvre pour résoudre cette crise, ne peut rien au Togo.
Les Togolais de la diaspora disent être déterminés à aller dire aux dirigeants européens où qu’ils se trouvent, afin qu’ils puissent s’impliquer dans la résolution d’une crise qui court depuis 9 mois. Les protagonistes ne lâchent toujours pas prise de leur position radicale.
Ce qui amène certains analystes à pencher pour des risques d’enlisement de la crise. Le pouvoir dit être pour le dialogue mais veut tenir à tout prix les élections dans les délais constitutionnels cette année. La coalition des 14 partis politiques de l’opposition appelle encore les Togolais à descendre dans les rues pour faire pression sur les gouvernants.
A son dernier Sommet à Lomé, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO)semble avoir pris à bras-le-corps le problème togolais en nommant officiellement deux facilitateurs que sont les présidents ghanéen, Nana Akufo-Addo et guinéen, Alpha Condé. Mais depuis, les choses ne semblent pas avoir bougé.