Après plusieurs années de volontarisme affiché, il est temps que l’Union européenne (UE) mette sur pied des instruments législatifs pour lutter éfficacement contre le travail des enfants dans les plantations de café et de cacao à travers le monde. C’est le message qu’ont lancé plusieurs décideurs politiques et organisations engagées sur cette question dans un plaidoyer relayé par Reuters.
En effet, si le Vieux continent, premier importateur mondial de café et de cacao a fait des efforts allant dans le sens de la promotion de produits respectant une certaine éthique en intégrant divers mouvements, les résultats restent mitigés. « En tant de consommateurs majeurs de chocolat, nous, Européens avons une responsabilité dans le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement.», estime Linda McAvan, présidente de la Commission Développement du Parlement européen.
« Nous ne sommes pas sur la bonne voie. Nous sommes loin d’avoir atteint notre objectif.», souligne Antonie Fountain, directeur général de Voice Network, une association regroupant des ONG et des unions commerciales actives dans la durabilité dans le secteur du cacao.
D’après les acteurs, une solution consisterait à élaborer des dispositifs contraignants incluant des législations strictes qui forceraient les compagnies à se préoccuper des questions de déforestation et de travail infantile dans leur chaîne d’approvisionnement.
En outre, rappelle Reuters, l’existence d’un arsenal juridique dans l’UE sur cette question est d’autant plus urgente que la Communauté internationale s’est fixé pour objectif, d’éliminer le travail infantile d’ici 2025.
D’après les données du Baromètre 2018 du cacao, Il y a environ 2,2 millions d’enfants impliqués dans la culture du cacao en Afrique de l’Ouest.
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