Une région propice qui offre des possibilités de croissance dans le négoce du sucre et qui représente le futur.
C’est ce que dit à propos du continent africain, Enrico Biancheri, directeur commercial de Biosev, second producteur mondial de sucre et d’éthanol, contrôlé par le groupe de négoce agricole Louis Dreyfus Company (LDC).
Selon le responsable, la compagnie envisage en effet de développer ses exportations de sucre vers l’Afrique qui reste relativement à l’abri de la concurrence mondiale.
Cette compétition a été exacerbée ces 6-8 dernières années avec l’arrivée de nouveaux opérateurs sur les marchés mondiaux de produits agricoles comme Cofco, le plus grand conglomérat agroalimentaire chinois ou le Singapourien Wilmar, premier groupe agroalimentaire asiatique, indique M. Biancheri
Pour LDC, il s’agira surtout de gagner des parts supplémentaires dans la zone ouest-africaine, notamment au Nigéria et au Ghana qui affichent de belles perspectives pour les exportateurs.
Alors qu’en 2017/2018, le premier pays devrait importer, 1,54 million de tonnes de sucre contre 1,54 million de tonnes un an plus tôt, le second verra une croissance de ses achats de 6,5% à 346 000 tonnes, selon l’Organisation internationale du sucre (ISO).
L’intérêt renouvelé de LDC pour l’Afrique intervient dans un contexte où les cours mondiaux du sucre raffiné ont atteint leur plus bas niveau depuis 9 ans, en raison de la surproduction de certaines régions comme l’UE, qui enregistrera en 2017/2018, le plus gros stock de son histoire (22,8 millions de tonnes).
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