La république séparatiste géorgienne d’Ossétie du Sud a commencé des préparatifs pour un référendum sur son intégration à la Russie, malgré le peu d’enthousiasme manifesté par le Kremlin.
« Le président (de l’Ossétie du Sud) a pris hier l’initiative de mener ce référendum », a déclaré Tamara Kelekhsaïeva, porte-parole du dirigeant ossète Leonid Tibilov.
Selon l’administration ossète, M. Tibilov a évoqué « la réunification » de l’Ossétie du Sud et de la Russie lors d’une rencontre organisée lundi avec Vladislav Sourkov, influent conseiller du président russe Vladimir Poutine.
Sa porte-parole a assuré que la réaction de Vladislav Sourkov avait été « positive », ajoutant qu’elle avait bon espoir que la majorité des 50.000 Ossètes se prononcent en faveur d’une intégration à la Russie.
Mardi, le Kremlin est cependant resté quasi muet sur le sujet. « Tout le monde sait depuis longtemps que beaucoup en Ossétie du Sud sont en faveur d’une intégration à la Russie », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sans faire plus de commentaire.
L’Ossétie du Sud a déjà voté à deux reprises au sujet d’un rattachement à la Russie. En 1992, cette proposition avait été acceptée tandis qu’un référendum organisé en 2006 avait montré qu’une majorité de la population souhaitait garder son « indépendance ».
La Russie a reconnu l’indépendance de l’Ossétie du Sud, unilatéralement déclarée en 1992, à l’issue d’une brève guerre qui l’a opposée à la Géorgie en août 2008, reconnaissant en même temps celle d’une autre république séparatiste géorgienne, l’Abkhazie.
En mars, Moscou a signé une série d’accords avec l’Ossétie du Sud lui permettant d’étendre son contrôle sur ce territoire de 3.000 m2 et de 50.000 habitants, ce qui avait provoqué la colère de Tbilissi.
avec levif