A partir de septembre aux heures de pointe, neufs rues de deux quartiers du grand Londres seront désormais uniquement accessibles aux voitures hybrides et électriques. Les automobilistes roulant dans des véhicules plus polluants risqueront une amende de 130 livres sterling (environ 144 euros). Une interdiction de circuler qui vient compléter le péage urbain en place depuis 2003 et qui va aussi s’attaquer davantage à la pollution de l’air.
Avec son péage urbain mis en place depuis 2003, Londres fait figure de pionnière dans lutte contre la pollution dans les grandes villes. Mais ce ne serait pas suffisant.
Des quartiers « basse émission »
La capitale britannique s’apprête en effet à interdire neuf rues aux véhicules thermiques, roulant uniquement à l’essence et au diesel. Seuls les véhicules hybrides et 100% électriques seraient donc autorisés à rouler. Cette interdiction s’appliquera aux heures de pointe, entre 7h et et 10h le matin et entre 16h et 19h en fin de journée, précise le site du quotidien Evening Standard. Les automobilistes pris à bord de véhicules plus polluants risquent une amende de 130 livres sterling, soit environ 144 euros. Cette mesure doit s’appliquer à partir du 3 septembre dans deux quartiers situés non loin du centre-ville: Hackney et Islington.
Contrairement au péage urbain, il ne s’agit donc pas d’une simple taxe pour pouvoir rouler dans certaines zones mais bien d’une interdiction de circuler pour des catégories données de véhicules. Pour les deux quartiers concernés, il s’agit de réagir à de récentes études montrant que la pollution reste particulièrement élevée dans la capitale britannique.
Un péage urbain en extension
Cette initiative des deux quartiers s’accompagnera d’une extension déjà annoncée du péage urbain, pour en faire une zone « ultra basse émission ». Dans cette zone, les voitures les plus polluantes pourront payer jusqu’à 28 euros par jour pour pouvoir circuler en semaine.
Mais le centre-ville de Londres va également interdire certaines rues aux voitures thermiques. A partir d’avril 2019, la partie sud de Moor Lane ne sera réservée qu’aux voitures émettant moins de 75 grammes de CO2 par kilomètre (soit principalement des voitures électriques ou hybrides). En fonction des résultats constatés, une telle mesure pourrait s’étendre à d’autres rues du quartier financier de Londres.
Rien qu’entre 2003, date de la mise en place du péage urbain, et 2013: la taxe à payer, la T-Charge (pour « Toxic Charge ») a rapporté 1,4 milliard d’euros à la ville de Londres. Mais au-delà de ce joli bilan financier, l’idée serait de réellement réduire la pollution avec des milliers de vies qui pourraient être sauvées chaque année en baissant notamment la concentration en dioxyde d’azote (les fameux NO2) dans la métropole.
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