Interrogés par nos soins, les grandes fortunes marseillaises n’ont visiblement pas l’intention d’investir dans le club mis en vente Margarita Louis-Dreyfus.
C’était un secret de polichinelle, c’est maintenant officiel. Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire de l’Olympique de Marseille a annoncé la mise en vente du club phocéen.
Voilà en effet déjà plusieurs mois que la femme d’affaires russe, dont le mari Robert Louis-Dreyfus est décédé en 2009, laissait entendre qu’elle était à la recherche d’investisseurs.
Si Margarita Louis-Dreyfus a fait savoir que le prix de vente n’était pas sa “préoccupation première“, les fortunes marseillaises ne se bousculent pas au portillon.
Interrogé sur BFM, Bernard Tapie a fait savoir dès mercredi qu’il n’avait pas du tout l’intention de se porter candidat au rachat du club. Le 3 mars dernier Pernod Ricard avait déjà twitté « la loi Evin nous interdit le parrainage sportif. » Une manière maladroite de botter en touche, car cette loi n’interdit en rien à un fabriquant d’alcool de racheter un club.
Sollicitées par nos soins, le Marseillais Pierre Bellon, fondateur de Sodexo, leader mondial des services (restauration collective, entretien, maintenance…) et fan de l’OM, nous a récemment répondu : “Toutes nos disponibilités, celles de mes enfants et les miennes sont consacrées au développement de Sodexo. A titre personnel, je finance et suis engagé dans de nombreuses associations. Malgré mon attachement à l’OM (…), il ne me sera pas possible de soutenir ce club.“
A la question de savoir si l’OM l’intéressait, Jacques-Antoine Granjon, le fondateur de vente-privee.com, élevé à Paris mais né à Marseille en 1962 (dont Capital a estimé la fortune à 660 millions d’euros l’an passé), nous a, de son côté, tout bonnement répondu : “Non merci“. Une réponse aussi ferme que celle de Marc Simoncini, fondateur de Meetic et de Sensee , né près du Vieux-Port en 1963, qui nous a opposé un… “Pas du tout.“
Reste CMA-CGM, le groupe de fret créé par Jacques Saadé, né au Liban mais installé à Marseille depuis 1978 (3 milliards d’euros de fortune)…. qui n’a pas répondu à nos requêtes.
Bref si les fortunes marseillaises savent que l’Olympique de Marseille est une belle marque – le club le plus populaire de France – , elles savent aussi qu’il n’en reste pas moins une entreprise bouillonnante extrêmement complexe à gérer…
avec capital