Les économies africaines pourraient raviver les appétits étrangers pour les actifs pétroliers, qui sont restés émoussés en 2016. C’est ce qu’indique le rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), publié le 7 juin dernier.
En effet, l’année dernière a connu un recul d’environ 3% des entrées d’IDE vers l’Afrique mais en 2017, l’organisation du commerce table sur une forte reprise. Concrètement, les flux entrants d’Investissements directs étrangers (IDE) devraient augmenter d’environ 10% cette année, à près de 65 milliards de dollars contre 59 milliards $, l’an dernier, compte tenu des hausses quoique modérées du prix du pétrole et d’une augmentation potentielle des cours d’autres produits de base.
Le rapport de l’organisation plante déjà le décor d’une année plus ou moins prospère pour les investissements. Le secteur pétrolier pourrait reprendre tout doucement des couleurs. Ledit rapport cite notamment le géant pétrolier français Total qui a déjà accepté, par l’intermédiaire de sa filiale sud-africaine, de prendre une participation en Ouganda, dans une production dirigée par Tullow Oil (Royaume-Uni) pour 900 millions de dollars afin de revitaliser le projet en difficulté.
Outre Total, le document évoque également le lancement d’une joint-venture de 3,3 milliards de dollars entre Africa Finance Corporation (AFC), une institution basée à Lagos et le fonds sud-africain opérant dans le secteur des infrastructures, Harith General Partners. Cette alliance des deux géants africains constituera, comme le prédisent les spécialistes de l’OCDE, l’une des plus grandes compagnies panafricaines et devrait impulser un bond des investissements dans le secteur énergétique sur le continent.
Par ailleurs, les projets non-pétrole devraient également jouer leur partition. Des projets Greenfield annoncés pour 2016, lancés dans le secteur prometteur de l’immobilier, des projets axés sur les énergies renouvelables, les produits chimiques et le secteur automobile, affichent de belles perspectives pour l’an 2017. Cet engouement est surtout porté par les multinationales chinoises et émiraties qui se sont fortement engagées sur les chantiers des infrastructures et divers services.
Toutefois, le grand défi à relever demeure la mise en place de politiques propices pour tirer profit de ces IDE.
Avec agenceecofin