ENTRETIEN. Dans son formidable premier roman, « Né un mardi », Elnathan John donne voix à un garçon comme lui du nord du Nigeria, foyer de Boko Haram. Rencontre.
C’est un jeune homme qui raconte. Il s’appelle Dantala, ce qui veut dire « Né un mardi » en langue haoussa. Il vit dans le nord du Nigeria. Son père l’a envoyé étudier dans une école coranique, il est ce qu’on appelle un almajiri, mais, voilà, il ne sait pas expliquer vraiment pourquoi, un jour, il s’est mis à suivre ces jeunes voyous dans Bayan Lay, là où commence son récit en 2003, un jour d’élection. Ces garçons des rues, qui fument de la wee-wee (cannabis) et que les politiciens paient grassement, sont prêts à tout pour trouver de quoi vivre, à tuer pour cela, au risque de se faire tuer. Dantala joue à ce jeu, mais ça tourne mal, il est en fuite, ne sait plus où aller : chez sa mère au village ? Mais il se fait voler tout ce qu’il a gagné avec la bande et s’effondre. Il trouvera réconfort à la mosquée. Là, il est abordé par l’imam Malam Abdul-Nur en ces termes : « Tu aimerais travailler avec nous ? » Jusqu’où Dantala (que son père baptisa Ahmed, confiera-t-il à Malam en qui il met sa confiance) sera-t-il entraîné ? Que découvrira-t-il en travaillant auprès de lui de ces conflits qui diviseront peu à peu les groupes religieux ? Aura-t-il une chance de vivre l’amitié, l’amour ?
Dès ce premier roman, Elnathan John impulse à son écriture un rythme au plus proche de l’oral, sa langue est addictive, force l’écoute, la proximité établie d’emblée avec Dantala amène à vouloir voir, comprendre, à ne plus décoller de la page pour suivre le jeune héros. La narration tient à la fois du journal intime, du reportage, du témoignage, du récit, le tout formant un roman d’apprentissage et, pour le lecteur, une initiation à cette jeunesse nigériane déroutée au sein de laquelle Boko Haram (dont le nom n’apparaît pas) a recruté ses combattants. Mais tout ne s’est pas fait en un jour, et ce sont les substrats sociaux que le romancier décode, remarquablement, et incarne, un personnage après l’autre, tout en humanité. De passage à Paris, Elnathan John, né à Kaduna en 1982 dans une famille chrétienne, avocat de formation, satiriste pour différents journaux et qui vit à Berlin depuis l’automne 2016, raconte au Point Afrique la genèse de son premier, et formidable, livre, écrit à partir d’une nouvelle sélectionnée par le célèbre Caine Prize en 2013.
Le Point Afrique : D’où vient le personnage de Dantala ?
Elnathan John : Une des personnes que j’avais en tête quand j’ai créé Dantala était un jeune homme nommé Basirou, un almajiri, c’est-à-dire un élève étudiant le Coran, venu de Sokoto où il était né, dans l’université où j’étudiais le droit. J’ai cru voir en lui un ami, mais c’était présomptueux de ma part de prétendre à un tel niveau de relation. Cela dit, j’ai pu entrer dans son monde, il m’a autorisé à le faire, et cela, simplement parce que je lui ai posé la question suivante : Comment tu t’appelles ? J’étais en effet dans un environnement où personne ne cherchait à savoir le nom d’un almajiri, qui est là pour cirer vos chaussures, laver vos affaires, faire la vaisselle. On lui donne de la nourriture, de l’argent, et c’est ainsi qu’ils vivent, car les profs ne leur donnent pas à manger. Quand on a besoin de les appeler, on dit : « Yaro boy ». Yaro veut dire boy en haoussa, mais comme tout le monde ne parle pas haoussa, on mélange. On crie : « Yaro boy » ! Et ils arrivent tous. Vous en choisissez un dont vous ne savez même pas le nom. Ma relation avec Basirou a donc changé quand je lui ai demandé son nom, et du coup, il m’a raconté ce qu’il faisait, pourquoi il était là… Il venait me voir, nous parlions, et puis un jour, il a disparu. Je me suis rendu compte à quel point sa vie était précaire. Beaucoup de gens, parce qu’ils ne sont pas nommés, sont déshumanisés et n’existent que comme des statistiques. Leurs voix sont effacées, elles peuvent l’être aussi par l’inefficacité d’un gouvernement qui les étouffe. Dans mon roman, j’ai essayé d’interroger la nature politique du fait de nommer quelqu’un : ce que cela signifie, qui a le pouvoir de le faire ?
Pourquoi « né un mardi » plutôt qu’un autre jour ?
Nommer quelqu’un par son jour de naissance est une tradition au Nigeria, mais le mardi ne veut rien dire de spécial. Sauf que j’aime ce nom : Dantala.
Le fait que vous ne soyez pas musulman et que votre parcours n’ait rien de commun avec ces jeunes gens ne vous a en rien intimidé ?
Toutes les expériences qu’un romancier utilise en écriture sont, à un certain niveau, extérieures à lui. Mon frère est mort en 2003. J’étais là quand il est mort, je l’ai sorti de l’eau, je lui ai fait du bouche-à-bouche, l’ai emmené à l’hôpital. Mais est-ce parce que j’étais là le premier et le dernier à le voir vivant que j’ai l’expérience la plus proche de sa mort ? Ma mère qui lui a donné la vie et l’a élevé, jusqu’à l’âge de 18 ans, n’a-t-elle pas aussi et peut-être plus que moi cette proximité ? Vous devez penser aux ramifications, vous dire que vous n’êtes pas le seul à perdre quelqu’un. Je fais le parallèle avec le roman : quels sont les devoirs d’un auteur de fiction ? Les personnages sont complètement votre création. À ce niveau-là, la profession d’avocat que j’ai exercée pendant deux ans m’a permis de me positionner du côté de celui qui ne sait pas et qui doit tout apprendre – ne serait-ce que pour convaincre que ce qui a l’air noir peut être blanc. J’ai retenu ce prérequis qu’est l’ignorance pour écrire une bonne fiction. Il y a beaucoup de parallèles que je pourrais faire entre l’écrivain et l’avocat. En jetant un coup d’œil à la situation au Nord, j’ai décidé d’y consacrer un long travail, il y avait tant de choses non dites. Alors, j’ai fait des interviews, des enquêtes, réuni de la documentation, pas tant pour les faits, mais pour trouver le ton de la voix de mon personnage, comprendre ses motivations et comment va changer sa vie… Si vous partez de l’ignorance et souhaitez arriver au savoir, il faut aller loin dans les recherches, en se posant toutes les questions.
Quelles questions vous êtes-vous posées en particulier sur la situation du nord du Nigeria ?
Des questions sur le tissu social et religieux pour comprendre les rapports entre religion et politique, politiciens et citoyens, groupes religieux et citoyens. Comprendre aussi la position du Nigeria sur le plan international et constater que beaucoup de conflits religieux ne sont pas seulement locaux, mais passent par de nombreuses connexions, avec l’Arabie saoudite, l’Irak, le Royaume-Uni… Au Nigeria, où la radio est si populaire, vous avez des vendeurs d’oranges dans la rue qui écoutent BBC Haoussa, où ils entendent les mêmes nouvelles du monde que sur la BBC. Ils sont au courant de la situation des Palestiniens, de ce qui se passe au Liban, au Yémen, sont placés dans un contexte global. Le chiite, par exemple, a des sympathies pour l’Iran, le salafiste se place dans un contexte plus large. J’ai observé que les gens sont toujours tentés, dans le domaine religieux, d’établir une connexion avec la famille du Prophète, comme s’il s’agissait de rechercher une légitimité. C’est un peu comme quand un écrivain africain-américain se présente comme un descendant de l’esclave Frederic Douglas, alors qu’il n’a aucun lien familial avec lui. Au nord du Nigeria, c’est ainsi, nous devons obtenir la légitimité en cherchant un rapport à la tradition, et c’est cela qui est exploité, pour le meilleur ou pour le pire.
En dehors de votre rencontre avec Basirou, comment vous êtes-vous imprégné de la vie de ces jeunes gens que vous décrivez de si près ?
J’ai grandi avec eux, et quand j’écrivais, j’étais comme de retour dans cette ville de Kaduna où je suis né, à une époque où elle était très mixte, tous les gens avec qui j’ai grandi étaient chrétiens et musulmans, on était ensemble, amis, sans interdits. Et puis la religion a changé quand la politique s’en est mêlée, les gens se sont entretués, et à l’époque des émeutes, la ville a été divisée en deux, et nous les chrétiens, en 2000, avons dû quitter l’aire musulmane pour aller dans l’aire chrétienne. Mon père avait travaillé pour l’Unicef, nous avons été évacués par des camions sur lesquels on a entassé toute notre maison en un jour, et puis on est montés dessus et on est partis, protégés par des soldats de la partie musulmane. On n’est jamais revenus.
En écrivant ce roman, aviez-vous envie de chercher aussi à comprendre ce qui vous était arrivé ?
Pas nécessairement. Car le conflit que j’analyse dans le livre n’est pas celui que j’ai vécu (il y a tant de conflits au Nigeria !) Je fais très attention de ne pas parler de mes propres traumatismes, c’est si facile de ne pas réussir à se comprendre soi-même… Pour la fiction, je pense qu’aborder des thèmes plus vastes est préférable que d’en rester à sa propre histoire en racontant combien on a souffert, bla-bla-bla… Il y a de plus grandes histoires, et pour mon personnage, je me suis inspiré de conflits entre chiites et sunnites qui sont arrivés au nord, à Sokoto par exemple, que je connaissais moi, mais qui n’ont pas été relayés par les grands médias. Il y a eu tant de crises…
À aucun moment vous ne citez Boko Haram, alors que, pour le lecteur, la relation avec le groupe terroriste semble évidente…
L’histoire se déroule avant que Boko Haram, mouvement religieux, ne devienne un mouvement militaire. Boko Haram n’a pas commencé comme le Boko Haram actuel, armé, disant : « Allez, on va commencer à tuer des gens maintenant. » Non, c’était un groupe religieux qui prêchait normalement, on peut retrouver les prêches sur YouTube. Ils étaient comme d’autres prêcheurs musulmans. Mais un à un, les paliers ont été montés, qui ont fait de ce groupe un groupe militaire, face à l’injustice générale et à la réalité d’un pays où il faut s’aider soi-même, se débrouiller, sinon on n’obtient rien. À tous les niveaux de la société : il faut chercher de l’eau soi-même, se procurer son propre générateur pour l’électricité, trouver des gardes pour sa sécurité, la santé… etc., etc. Face à la crise du pétrole dans le Delta du Niger, la population, voyant la région dévastée par la pollution, a demandé de l’aide au gouvernement, en vain. Alors, il a fallu en tirer les conséquences : « On va s’organiser nous-mêmes », ils ont pris les armes, et là, le gouvernement est arrivé pour négocier et donner de l’argent ! Conclusion : celui qui a les armes a le pouvoir de négocier. Boko Haram a fait de même, en prenant les armes et le pouvoir.
Vous montrez le conflit entre deux chefs religieux, et à travers leurs différends, ce qui peut opposer à l’intérieur d’une même religion : quelle serait la morale de l’histoire pour ce jeune homme qui hésite ?
J’essaie de ne pas donner de morale à l’histoire, car je n’aime pas cela, mais en juxtaposant les discours de Malam Abdul-Nur et de Sheikh, j’ai voulu montrer l’existence d’un dialogue interne, même dans un groupe supposé de mauvais musulmans, même dans des groupes appelés terroristes. Avant que Mohamed Yusuf (mort en 2009, un des fondateurs de Boko Haram, NDLR) devienne un militant extrémiste, il y avait des débats, des conversations sur ce qu’il convenait de faire avec la charia, dans le contexte de l’islam, et ses interprétations, majoritairement par le salafisme qui vient d’Arabie saoudite. Ce n’était pas une querelle entre bons et mauvais musulmans, mais des querelles avec les wahhabites et d’autres, certains disaient croire dans le djihad, disaient oui à un État islamique, mais ne voulaient pas utiliser les armes et tuer des gens. Ce genre de nuances dans les échanges, c’est ce que je voulais montrer. Les gens ne sont pas bons ou méchants, pacifiques ou violents !
La violence, dès le début du livre, est très présente et sans détour, comment avez-vous « dosé » ce rapport à une réalité si dure ?
Beaucoup de gens parlent de cette violence, mais il faut savoir qu’en fait je suis en dessous de ce que je pouvais montrer. Bien sûr, si vous vivez dans une société calme, stable, où chacun traverse au feu rouge, cela peut vous paraître chaotique et violent, mais tout le monde ne vit pas dans des sociétés stables et calmes, et ce qui me semble violent et chaotique, c’est la vie normale pour beaucoup de gens. Je peux écrire sur cette violence, mais aussi sur les histoires qui arrivent malgré elle, les guerres, les milliers d’enfants et de femmes kidnappés. Est-ce qu’au-delà de ce que l’actualité montre je peux raconter les histoires de ces individus qui mènent leur vie, malgré tout cela, qui aiment, haïssent, sont amoureux, jaloux, ont des aspirations.. Regardez le cinéma américain moyen : on ne l’accuse pas de violence, et pourtant il y a des coups de feu sans arrêt, du sang, le héros qui arrive, tue tout le monde et sauve la fille qu’il embrasse, le cinéma américain reflète une société violente. Pour nous, au Nigeria, quand on écrit de la fiction, est-il possible de dire : OK, la violence existe. Peut-on parler des gens ? Moi, j’ai choisi aussi de savoir comment mon personnage vit son corps, ses relations avec sa mère, son professeur, et pas seulement de raconter des histoires de coups de feu et de bagarre.
Le livre se compose du journal daté de Dantala (2003 à 2009) et de chapitres où le jeune homme, curieux et avide d’apprendre, a recopié des définitions de mots anglais, pourquoi ce dictionnaire ?
Dantala essaie de comprendre le monde par le présent, mais aussi à travers différents niveaux de rapport à l’écrit, à la lecture. Mais au Nigeria, être alphabétisé veut dire l’être en anglais, à cause de la colonisation. Dans le nord du Nigeria, quand les colons arrivent, ils rencontrent des gens qui parlent haoussa et arabe, lisent, et écrivent le haoussa en graphie arabe (ce qu’on appelle ajami, NDLR). Or, les colons vont décourager les gens d’écrire en ajami, les encourager à utiliser la graphie latine, et peu à peu les éloigner de la littérature en arabe. En effet, ils ne souhaitent pas que la population sache lire et apprenne ce qui se passe en Égypte ou ailleurs, là où les idées anticoloniales se développent et qui pourraient les inspirer. Résultat : ils ont détruit toute la littérature pour des générations entières, car, à partir des colons, les gens ont commencé à écrire le haoussa en latin, et l’alphabétisation s’est faite en anglais. Dans sa correspondance, Lord Lugard (colon britannique) vers 1920 écrit qu’il déteste le sud du Nigeria, car le Nigérian du Sud veut parler, lire, se cultiver. Or, même si les colons ne veulent plus que la population lise l’arabe, ils ne veulent pas non plus qu’elle soit trop à son aise en anglais, afin de la garder à son service, et pas plus. Les colons préféraient les gens du Nord, qui étaient déjà sous la coupe de leurs souverains, des émirats… Donc, pour moi, la question était celle de l’alphabétisation : qui est illettré ? Celui qui parle arabe ou haoussa ? La question se pose pour moi : en quelle langue écrire ? La langue maternelle, on n’a pas encore assez d’outils pour l’écrire, et puis combien de personnes vont lire ? C’est un dilemme. La manière de réconcilier tout cela était d’écrire en anglais, mais de répondre à cette question, de la faire comprendre en faisant écrire un journal à mon personnage, qui comprend le monde par la BBC en haoussa, mais n’est pas alphabétisé en anglais.
Vous mêlez à l’anglais des mots haoussa, arabes, vous proposez une langue ouverte…
Tout est connecté à partir de mes pensées sur l’anglais dont je viens de parler. Même si Ngugi wa Thiong’o dit qu’on doit écrire en langue locale, la société n’est pas prête à lire dans cette langue, et je ne suis pas équipé pour exprimer mes pensées dans cette langue. Mais il y a une autre manière de voir les choses, et c’est la mienne : utiliser l’anglais comme vous ne l’avez jamais entendu, c’est ce que prônait l’écrivain zimbabwéen, Dambudzo Marechera (1952-1987) qui disait que la langue anglaise est très raciste, sexiste, et conseillait de lutter durement avec l’anglais, pour le soumettre ! Mettre nos mots haoussa et ne pas s’excuser, parce que c’est ainsi qu’on parle. C’est mon approche, celle qui permet de garder l’intégrité de nos histoires, malgré la perte de nos langues originelles.
Travaillez-vous à un nouveau roman ?
J’ai une bourse pour finir un livre qui se situe en 1860, dans le califat de Sokoto, un roman historique situé au Nigeria. Il faut que je le finisse, sinon ils ne me donneront pas l’argent, et j’aime l’argent (éclat de rire). J’ai aussi un roman graphique qui va bientôt paraître, une histoire nigériane dans laquelle j’explore la vie d’un jeune homosexuel dont le père est pasteur. Comment être le fils gay d’un pasteur, une histoire très nigériane de discrimination, d’amour et de foi. Et puis j’ai un recueil de textes satiriques aussi.
Qu’est-ce qui a fait de vous un satiriste et que représente ce genre d’expression au Nigeria ?
J’ai commencé à écrire de la satire parce que j’y voyais un moyen d’offrir différemment une critique sociale. Car chaque Nigérian a son opinion, et une bonne habitude de se plaindre, mais personne n’a celle de se regarder dans le miroir. Or, la satire pose un miroir devant vous et vous oblige à vous y regarder. Il y a une petite tradition de satiristes au Nigeria, l’un de nos plus vieux modèles, Peter Enahoro, qu’on surnommait Peter Pan, a écrit un livre célèbre How to Be a Nigerianin 1966. J’ai toujours été intéressé par les bases intellectuelles de la satire, dans l’histoire, et ses dangers aussi. Pourquoi rions-nous de nos problèmes ? Au Nigeria, c’est un genre très facile parce que le gouvernement et la société regorgent tellement de vices, de folies, mais justement ce qui devient l’objet d’une compétition, c’est que l’actualité et les informations vous apprennent des choses encore plus ridicules que ce que vous venez d’inventer en tant que satiriste (rire).
J’écris des chroniques sur divers supports, dans mon blog, pour des ONG, et toujours la question me revient : la satire est-elle dangereuse au Nigeria ? Or, pour que la satire soit dangereuse, il faudrait que les gens aient honte ! Mais voilà, on vit dans un monde « post-shame » au-delà de la honte où quand vous trouvez un ministre au lit avec deux femmes, il va dire : « Et alors ? » La seule expérience durant laquelle j’ai provoqué la colère est un article à propos de la police nigériane, et là, j’ai eu un gros, gros problème, j’ai été vraiment menacé par son porte-parole. Mais à part cela, les gens n’ont pas honte donc, vous pouvez vous moquer d’eux…
Né un mardi, d’Elnathan John, traduit de l’anglais (Nigeria) par Céline Schwaller, Editions Métailié, 272 pages, 19 euros,
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