L’affabulation énoncée dans l’avant-propos de cet ouvrage ne doit pas dépouiller de toute veine le contexte de la situation de la veuve en Afrique que décrit Ngonokous.
En effet, descendante de la grande chefferie supérieure Tsanga Manga, née à Akak, village environnant la mission catholique de Nlong, dans la circonscription de Lobo située à vingt-sept kilomètres de Yaoundé, capitale de la République du Cameroun, Ngonokous séjournera, par sa profession, dans plusieurs pays à travers le continent africain. Imprégnée déjà dans son pays d’origine des influences traditionnelles, ancestrales et mythologiques, elle s’intéressera à observer les manifestations sociales dirigées par ces croyances. Et elle s’aperçut que, résolument, la souche traditionnelle africaine est globalement commune à la plupart des régions de ce continent. C’est ce qui fait naître en elle un sentiment de défense de la veuve qu’elle s’engage à exprimer dans cet ouvrage qui n’est pas une légende, mais un symbole velléitaire.