La Commission européenne a mis à jour sa liste noire des compagnies aériennes interdites ou faisant face à des restrictions d’exploitation, dans les pays membres de l’Union européenne (UE).
Suite à la mise à jour du 28 novembre 2018, un total de 115 compagnies aériennes sont bannies du ciel de l’UE :
– 109 compagnies aériennes certifiées réparties dans 15 États en raison du manque de surveillance de la sécurité par les autorités de l’aviation civile de ces États : Afghanistan, Angola (à l’exception d’une compagnie opérant sous restrictions et conditions), République du Congo, République démocratique du Congo, Djibouti, Guinée équatoriale, Érythrée, Gabon (à l’exception de 2 compagnies aériennes opérant dans des conditions et restrictions), République du Kirghizistan, Libéria, Libye, Népal, São Tomé et Príncipe, Sierra Leone et Soudan ;
– Six compagnies aériennes, pour des raisons de sécurité concernant ces compagnies elles-mêmes: Avior Airlines (Venezuela), Iran Aseman Airlines (Iran), Iraqi Airways (Iraq), Blue Wing Airlines (Suriname), Med-View Airlines (Nigéria) et Air Zimbabwe (Zimbabwe).
Six compagnies aériennes supplémentaires sont soumises à des restrictions opérationnelles et ne peuvent desservir que des types d’aéronefs spécifiques: Afrijet et Nouvelle Air Affaires SN2AG (Gabon), Air Koryo (Corée du Nord), Air Service Comores (Comores), Iran Air (Iran) et TAAG Angola Airlines (Angola).
Cette dernière mise à jour de la liste noire concerne sept transporteurs aériens immatriculés en Angola, « car ils ne sont plus en possession d’un certificat d’exploitant aérien valide délivré par leur autorité nationale de l’aviation civile et sont donc rayés de la liste de sécurité aérienne de l’UE » ; en outre, deux nouveaux transporteurs aériens enregistrés en Angola ont été inclus dans la liste de sécurité aérienne de l’UE. Violeta Bulc, membre de la Commission chargée des transports, a déclaré dans un communiqué : « Notre objectif est d’offrir le plus haut niveau de sécurité dans les cieux européens. La liste européenne de sécurité aérienne reste l’un de nos outils les plus efficaces pour y parvenir ». La mise à jour de la liste de sécurité aérienne est basée sur l’avis unanime des experts en sécurité aérienne des États membres qui se sont réunis du 13 au 15 novembre au sein du comité de la sécurité aérienne de l’Union européenne. Ce comité est présidé par la Commission européenne avec le soutien de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA). La mise à jour a également bénéficié du soutien de la commission des transports du Parlement européen. L’évaluation est effectuée en fonction des normes de sécurité internationales, notamment des normes promulguées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
La Commission européenne rappelle qu’elle recherche constamment des moyens d’améliorer la sécurité aérienne. L’un des moyens consiste à collaborer avec les autorités aéronautiques du monde entier pour améliorer les normes de sécurité mondiales. Dans cet esprit, la Commission lancera bientôt deux projets de coopération visant à aider la Libye et le Nigéria à améliorer leurs systèmes de supervision de la sécurité. Ces projets seront mis en œuvre par l’AESA au cours de 2019.
La liste de sécurité aérienne de l’UE « contribue non seulement au maintien de niveaux de sécurité élevés dans l’UE, mais elle aide également les compagnies aériennes et les pays concernés à améliorer leur niveau de sécurité, afin d’être éventuellement retirés de la liste. En outre, la liste européenne de sécurité aérienne est devenue un outil de prévention majeur, car elle incite les pays confrontés à des problèmes de sécurité à y remédier avant qu’une interdiction sur la liste européenne de sécurité aérienne ne devienne nécessaire ». La dernière liste noire peut être consultée sur le site de la Commission européenne.
Avec air journal