Vulnérable à la pénurie d’eau, l’Iran, pays semi-aride, compte desserrer la contrainte de l’approvisionnement en produits alimentaires en investissant dans des terres agricoles à l’étranger. Un premier investissement a été réalisé au Kazakhstan. D’autres devraient suivre dont un au Ghana.
C’est au Kazakhstan que l’Iran a réalisé son premier investissement agricole à l’étranger et ce afin de sécuriser ses approvisionnements en produits alimentaires. Mais, ce n’est qu’un début. Après l’investissement sur plus de huit hectares dans ce pays d’Asie centrale, cela devrait être au tour de l’Ukraine dans les prochains mois, et un projet similaire est en cours au Ghana a annoncé Mohammad Reza Shafeinia du ministère de l’Agriculture, repris par l’agence Tasmin News Agency.
Lors de la cinquième Commission mixte permanente de coopération, qui s’est déroulée à Téhéran en mai 2014, l’agriculture avait été l’un des domaines clés de discussion. Les deux pays avaient convenu d’entreprendre un certain nombre de projets et de programmes de formation, envisagé des possibilités de partenariat dans la culture, la récolte et la commercialisation de céréales, de riz et de fourrage pour ne nommer que quelques-uns. « Dans le secteur agricole, le Ghana et l’Iran sont sur la bonne voie pour renforcer leurs engagements, qui nous l’espérons, créeront non seulement des emplois, mais augmenteront la production de nourriture dans un partenariat gagnant-gagnant répondant à certains des défis auxquels font face les deux pays » avait notamment déclaré l’ambassadeur du Ghana à Téhéran, Alhaji Bawah Gilbert Ayembillah.
Hors des terres d’Iran seront produits du riz et du maïs, cultures très consommatrices d’eau, ainsi que des oléagineux et des intrants pour l’élevage, selon le ministère.
Le gouvernement a prévu des investissements pour 500 000 hectares de terres agricoles dans un certain nombre de pays afin de sécuriser ses approvisionnements alimentaires, a déclaré le ministre iranien de l’Agriculture, Mohammad Hojjati. Précisant que la location à long terme de terres agricoles ou l’achat de parcelles sur quelques10 000 hectares dans les pays à haut potentiel agro-alimentaire étaient en cours, en citant notamment le Brésil.
La sécurité alimentaire est une question sérieuse pour l’Iran avec une population de plus 80 millions de personnes. “Entre 38-40% du budget des familles iraniennes est affectée à la nourriture ce qui nous oblige à agir pour réduire les prix des produits alimentaires et faciliter leur accès» souligne Mohammad Reza Shafeinia.
Avec CommodAfrica