L’approvisionnement en matières premières et la concurrence des importations ont été au cœur des préoccupations de la quinzième assemblée générale annuelle de l’Association des industriels de la filière oléagineuse de l’Union économique et monétaire ouest africaine (AIFO-UMEOA).
« L’AIFO souhaiterait vivement que les exportations vers la Chine notamment soient interdites tant que les besoins des industries locales ne sont pas couvertes « , a déclaré le président de l’association, Jean Louis Kodo. Réunis la semaine dernière à Dakar, les treize membres de l’AIFO ont interpellé le ministre sénégalais de l’Industrie et des mines, Aly Ngouille Ndiaye, qui présidait l’assemblée, sur les arachides mais cela concerne également le coton. Il a été donc demandé aux États d’assurer en priorité l’approvisionnement des huileries locales avant de procéder à des exportations.
Doléance récurrente, l’association a à nouveau déploré les importations des huiles asiatiques qui concurrence les huiles locales et peuvent porter atteinte à la santé des consommateurs. Jean Louis Kodo a dénoncé « L’invasion du marché sous régional par des huiles importées d’Asie frauduleusement car ne payant pas les justes droits de douanes et autres taxes du fait du non respect des dispositions du Tarif Extérieur Commun (TEC) » soulignant « une concurrence parfaitement déloyale provoquant des pertes financières significatives tant pour les États par la réduction des recettes douanières que pour les entreprises membres de l’association qui perdent des parts de marché »
Diversifier les matières premières
Une des solutions pour faire face aux difficultés d’approvisionnement en arachide ou coton est de diversifier les matières premières. Le soja, moins cher, est une bonne alternative souligne Gérard Delaunay, ingénieur Huilier du département agro-industriel de Géocoton. Le karité est aussi une alternative. La trituration du soja et d’autres graines était l’une des questions abordées lors du premier atelier huilerie de Géocoton qui s’est déroulé la semaine dernière à Lomé au Togo. Parmi les autres, les nouvelles technologies dans l’extraction qui permettent de limiter les pertes d’hexane ou encore les nouveaux conditionnements en PET (Polyéthylène téréphtalate), qui devraient bientôt arrivés en Afrique et qui remplaceraient ceux actuels en PEHD (polyéthylène haute densité).
avec commodafrica