Le rapport consacré au dialogue avec la place financière de l’Afrique centrale lors de la 16ème session de l’Institut francophone de la régulation financière (Ifrefi) à Libreville en mai dernier, vient d’être rendu public.
D’après ce rapport, la directrice générale de Bgfi Participations, Ngoyi Mvida, a souligné aux cours de ces assises la difficulté de mettre en place un écosystème vertueux pour l’accompagnement des entreprises sur le marché financier. Ceci dans un environnement entrepreneurial sous régional marqué par une réticence à la transparence.
Alors que le modèle de financement actuel est appelé à être complété par d’autres sources, elle a déploré que le problème de convertibilité XOF (franc de l’Afrique de l’Ouest)/XAF (franc de l’Afrique centrale) soit à l’origine des pertes souvent enregistrées dans le cadre des opérations interzone CFA.
Pour sa part, Kelly Kingsley, commissaire titulaire à la Commission de surveillance du marché de l’Afrique centrale (Cosumaf) a accusé le manque de culture boursière. Il a milité pour que les interventions régulières des Etats, qui sont les plus gros émetteurs sur le marché actuellement, ne créent pas un effet d’éviction pour le secteur privé.
Le marché financier et principalement le segment du marché par adjudication de la Cemac, note le rapport, a tout de même connu une croissance de 69% de fonds levés en 2016 pour 113 opérations, totalisant environ 1000 milliards de FCFA. Tandis que le segment par syndication des deux places financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Bvmac à Libreville et Dsx à Douala) totalise depuis leur démarrage, une vingtaine de titres émis pour un montant total levé de près 800 milliards de FCFA.
Avec agenceecofin