Depuis la chute du régime Kadhafi en 2011, l’économie libyenne se porte mal. La production pétrolière, sa principale source de revenus, est au cœur de la guerre civile qui oppose l’armée nationale libyenne aux rebelles de l’Est. Par conséquent, les champs de pétrole sont fermés, la production est réduite et les revenus pétroliers sont en chute libre.
Selon Sadiq Al-kabeer (photo), le directeur de la Banque centrale libyenne qui s’est confié à Reuters le week-end écoulé, « les revenus pétroliers sont passés de 53,3 milliards de dollars en 2012 à 4,8 milliards de dollars en 2016 ». Cela représente une chute de 90%.
Une situation qui affecte lourdement l’économie nationale et accentue la morosité économique étant donné que les prix du pétrole ont commencé à chuter à partir de la mi-2014, ce qui a, d’ailleurs, déstabilisé les économies de nombreux pays producteurs. 70% du PIB libyen est tributaire du secteur pétrolier et selon des données de la Banque mondiale, les pertes accusées par le PIB sont estimées à la moitié de son niveau d’avant la crise politique.
Il faut observer qu’en 2011, la production pétrolière du pays était de 1,6 million de barils par jour et qu’aujourd’hui elle peine à s’établir à 700 000 barils par jour. Les affrontements font toujours rage autour des installations pétrolières.
En outre, le responsable a indiqué que sur la période, les pertes globales résultant des fermetures de ports pétroliers, de pipelines, de champs de pétrole ainsi que de la destruction de nombreuses installations sont estimées à 160 milliards de dollars.
Avec agenceecofin