Au lendemain de son investiture, ce lundi 22 janvier, le nouveau président libérien a nommé les premiers membres de son cabinet. Gbezohngar Findley, ancien proche de l’ex-présidente, devient ministre des Affaires étrangères.
George Weah sait que les attentes sont à la hauteur des espoirs suscités par son élection. Il sait qu’il doit aller vite. Moins de 24 heures après son investiture, la superstar libérienne a nommé les premiers membres de son cabinet. « Il fallait immédiatement pourvoir les postes clés, d’autres nominations suivront dans les prochains jours », confie un de ses conseillers.
Son nom circulait avec insistance depuis plusieurs jours : Nathaniel McGill, le président du parti présidentiel, le Congress for Democratic Change (CDC), depuis 2015, a été nommé ministre d’État en charge des affaires présidentielles. Il jouera le rôle de directeur de cabinet du nouveau chef d’État.
Gbezohngar Findley aux Affaires étrangères
Aux Affaires étrangères, c’est une autre figure de la politique libérienne qui a été nommée : Gbezohngar Findley est ancien sénateur du comté de Grand Bassa. Proche d’Ellen Johnson Sirleaf, il a quitté avec fracas en août dernier le Unity party (UP), celui de l’ex-présidente, pour rejoindre l’équipe de George Weah. Ce changement de bord avait alimenté les rumeurs sur le rôle trouble de Sirleaf pendant la campagne. Celle-ci a été soupçonnée de préférer ses opposants à son vice-président, Joseph Boakai, candidat de l’UP.
Samuel Tweah, un des piliers du CDC depuis la première campagne présidentielle de 2005, formé aux États-Unis et passé par la BAD, a lui été nommé ministre des Finances et du développement. Charles Gibson prend le portefeuille de la Justice, Lenn Eugene Nagbe est nommé au ministère de l’Éducation et George Werner aux Affaires intérieures.
Des postes sécuritaires à confirmer
Deux nominations, qui devront être confirmées par un vote du Sénat, ont eu lieu à des postes sécuritaires. Dans ce pays marqué par une sanglante guerre civile entre 1989 et 2003, le ministère de la Défense a été confié à Daniel Dee Ziankahn, l’ancien chef d’État-Major. Celui-ci est remplacé par le Général Prince Charles Johnson, qui, malgré l’homonymie, ne doit pas être confondu avec le sénateur Prince Johnson. Sanglant chef de milice, ce dernier est connu pour avoir assassiné l’ancien président Samuel Doe en 1990. Désormais sénateur, il a apporté un soutien crucial à George Weah pendant la campagne. Selon nos informations, deux postes ministériels doivent revenir à son parti.
Dans les prochains jours, le cabinet du président devrait continuer à s’organiser. Pour sa première visite à l’étranger dans un costume de chef d’État, George Weah se rendra à Addis-Abeba, où il participera au sommet de l’Union africaine qui s’ouvrira lundi 29 janvier.
Avec jeuneafrique