Un autre haut fonctionnaire a joué un rôle dans l’affaire Benalla. Yann D. était chef de cabinet du préfet de police de Paris le 13 octobre 2017 lorsqu’il a validé l’autorisation de port d’arme d’Alexandre Benalla. Il est depuis le 18 avril dernier en poste à l’Élysée.
Le Préfet de police de Paris Michel Delpuech a été clair face à la commission d’enquête parlementaire ce lundi : il n’est pas à l’origine de l’accord qui a permis à Alexandre Benalla de se rendre en tant qu’observateur avec les forces de l’ordre, à la manifestation du 1er mai. C’est ce jour là que cet ex-collaborateur d’Emmanuel Macron a été filmé avec du matériel de la police nationale, se montrant violent avec des manifestants.
C’est Laurent Simonin, contrôleur général et chef d’état-major adjoint à la DOPC qui a organisé la venue d’Alexandre Benalla sans en référer au Préfet de police, selon ce dernier. Laurent Simonin fait partie des trois policiers qui ont été mis en examen. Alexandre Benalla a d’ailleurs remis un SMS attestant de cette invitation aux enquêteurs révèle Le Parisien.
Laurent Simonin a quant à lui attesté de sa bonne foi, confirmant qu’il avait rencontré à de nombreuses reprises lors de sorties présidentielles, Alexandre Benalla, qui lui aurait assuré qu’il avait « la bénédiction de l’Élysée ».
Alexandre Benalla a également indiqué qu’il avait obtenu l’accord d’un autre haut fonctionnaire, Yann D., qui au moment des faits, était chef de cabinet du Préfet de police. Un élément indiqué sur une note de la Préfecture de police rédigée le 2 mai.
Un port d’arme validé par Yann D.
Yann D. avait alors à ce moment là, notamment pour mission d’organiser les déplacements du chef de l’État à Paris et dans la petite couronne, un travail le mettant par conséquent régulièrement en contact avec Alexandre Benalla.
C’est par ailleurs Yann D. qui avait validé la délivrance du port d’arme du désormais ex-collaborateur d’Emmanuel Macron, une arme de poing de marque Glock, avec 2000 cartouches par an.
Secrétaire général de la task-force antiterroriste
L’homme a été depuis, le 18 avril dernier, soit quelques jours avant la manifestation du 1er mai, nommé sous-Préfet hors cadre.
Yann D. est en fait devenu secrétaire général du Centre national du contre-terrorisme (CNCT), la task-force antiterroriste créée par Emmanuel Macron, promise après son élection. Un recrutement qui est passé directement par l’Élysée toujours selon Le Parisien.