Comme vous le savez, il y a à mon sens un immense problème autour de la gouvernance de la zone euro. Techniquement, la zone euro ne fonctionne pas. Chaque accord se fait à l’arraché, et c’est un pensum depuis maintenant 10 ans que dure la crise financière qui nécessite de prendre de véritables décisions.
Pourtant, pas grand-chose.
« Les 19 ministres des Finances de la zone euro ont passé toute la nuit de lundi à mardi à ficeler un accord qui doit être validé lors du sommet européen des 13 et 14 décembre. Cet accord doit permettre de renforcer la zone euro, en particulier l’Union bancaire, le mécanisme européen de stabilité et le mécanisme de résolution des crises des finances publiques. Un accord dans lequel il manque toutefois certaines des réformes les plus visibles sur la gouvernance de la monnaie unique comme celle d’un ministre des Finances de la zone euro ou la création d’un Fonds monétaire européen. »
Mais parfois, il y a quelques avancées.
Ainsi, désormais, le mécanisme européen de stabilité qui pourra prêter en dernier recours à une grande banque en situation de défaillance.
Il faut retenir également la création d’une clause dite d’action collective « pour éviter que les effacements de dette puissent être bloqués par des demandes de compensation d’investisseurs privés ».
Pas compris ? Pas de panique !
En clair, cela veut dire que jusqu’à maintenant, si un créancier faisait faillite, ceux qui détenaient les dettes pouvaient bloquer les effacements proposés et donc les accords qui pouvaient éventuellement être trouvés.
Désormais, si on dit que la dette de 100 ne sera remboursée qu’à hauteur de 50, ce sera 50 et il n’y aura pas de discussion possible.
Voilà donc une information très importante.
L’Europe prépare les mécanismes d’effacement des dettes ou de faillite en bon ordre.
Au bout du compte, nous ne paierons pas les dettes, et les épargnants seront en partie spoliés. Les riches épargnants ne feront pleurer personne.
Source RFI