La coalition au pouvoir en Ethiopie a décidé d’ouvrir au secteur privé le capital de grandes entreprises publiques, telles que la compagnie aérienne Ethiopian Airlines ou la société de télécoms Ethio Telecom, tout en gardant la majorité de contrôle.
La majorité des parts sera “détenue par le gouvernement tandis que le reste sera mis sur le marché pour des investisseurs nationaux ou étrangers”, a annoncé la coalition au pouvoir dans un communiqué publié mardi soir.
Cette mesure “doit permettre aux citoyens éthiopiens vivant à l’étranger, qui souhaitent depuis longtemps participer au développement de leur pays, ainsi qu’aux étrangers avec leur savoir-faire et leurs devises, de jouer un rôle positif dans notre croissance”.
L’économie éthiopienne est très largement sous le contrôle de l’Etat mais sa rapide croissance lors des dix dernières années pourrait pâtir des restrictions imposées par Addis Abeba sur les mouvements de devises étrangères, perçues par de nombreux analystes comme un frein à l’investissement.
Le Fonds monétaire international prévoit une croissance de 8,5% pour 2018 en Ethiopie (le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 100 millions d’habitants), en baisse par rapport aux 10,9% de croissance enregistrés en 2017.
La coalition au pouvoir a ajouté mardi que les chemins de fers, des parcs industriels et des usines pourraient être complètement privatisés.
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Ces mesures décrétées par le régime désormais dirigé par le Premier ministre Abyi Ahmed, investi en avril et perçu comme un réformateur, pourraient changer fondamentalement la face de l’économie éthiopienne.
Ethiopian Airlines est l’une des plus importantes compagnies aériennes sur le continent africain et Addis Abeba est devenu un hub tirant profit de sa situation géographique privilégiée pour des lignes à destination du reste de l’Afrique, de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Asie.
Avec AFP