La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) prévoit en 2018, une hausse plus importante que prévue des recettes budgétaires autour de 7,0 %, à 9 030,0 milliards FCFA.
Cette embellie des recettes, selon la Banque centrale, est portée principalement par l’augmentation des ressources tirées des hydrocarbures (+ 31,3 %, à 3 570,9 milliards FCFA), entraînée par une croissance des prix du baril de pétrole brut (5,8 %, à 62,3 dollars le baril) et une appréciation de l’euro par rapport au dollar. Sans oublier un relèvement de la production de pétrole (+ 4,6 %, à 45,2 millions de tonnes), notamment en Guinée équatoriale et au Tchad, et dans une moindre mesure au Cameroun.
Dans la même veine, les recettes non pétrolières croîtraient mais à un rythme moins soutenu qu’attendu, soit + 8,8 %, à 5 459,2 milliards FCFA (au lieu de + 13,9 % anticipé antérieurement). Ceci, suite à une révision à la baisse des recettes fiscales de 5,3 %, à 5 027,2 milliards FCFA, pâtissant d’une progression moins forte qu’attendue de l’activité non pétrolière (+ 1,8 %, comparé à + 2,1 % initialement projeté). L’accroissement des recettes non fiscales de 5,0 % (431,9 milliards FCFA) ne suffirait pas à compenser cette contraction des ressources non pétrolières.
La Beac prévoit une révision à la baisse des dépenses budgétaires de 5,4 %, à 9 193,6 milliards FCFA dans la zone, en cohérence avec la mise en œuvre des programmes d’ajustement avec le Fonds monétaire international (FMI) dans quatre pays (Cameroun, Congo, Gabon et Tchad).
Ainsi, les dépenses courantes reculeraient de 1,9 %, à 6 431,8 milliards FCFA, entraînées principalement par un repli des dépenses en biens et services de 14,5 %, à 1 644,0 milliards FCFA dans l’ensemble des pays de la Cemac, et dans une moindre mesure, par la légère diminution des dépenses des salaires et traitements (- 0,4 %, à 2 552,5 milliards FCFA).
Avec investiraucameroun